Gabon: Des défenseurs des droits de l'homme empêchés de rendre visite à des détenus

Un prisonnier

Plusieurs défenseurs des droits de l'homme n'ont pas pu rendre visite à trois détenus de la prison centrale de Libreville, malgré une autorisation du tribunal. Les trois prisonniers devaient recevoir la visite de Georges Mpaga, président du Réseau gabonais des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG) et Marc Ona, représentant le Réseau de défenseur des droits humains d'Afrique centrale (Redhac) au Gabon, mais impossible. Ils avaient pourtant obtenu une autorisation du tribunal d'aller visiter le leader syndical Jean-Rémy Yama, l'ex-député Bertrand Zibi et l'ex-directeur de cabinet d'Ali Bongo Ondimba, Brice Laccruche Alihanga.

" On ne nous a même pas permis d'accéder au site alors que nous sommes avec mon collègue Georges Mpaga, nous sommes détenteurs de permis de visite délivré par le tribunal de Libreville. Nous avons cherché à comprendre pourquoi cette décision qui nous concerne nous particulièrement alors que les autres visites étaient permises, personne ne nous a répondu ", déplore Marc Ona, joint par Nadia Ben Mahfoudh du service Afrique.

"Nous savons que monsieur Brice Laccruche Alihanga et monsieur Jean-Rémy Yama sont détenus dans des conditions extrêmement difficiles. En plus, ces personnes traînent des pathologies, des pathologies graves et nous savons très bien que monsieur Brice Laccruche Alihanga a perdu plus de 30 kilos d'après les médecins et ses avocats", ajoute-t-il.

Ex-directeur de cabinet du président Ali Bongo, le Franco-gabonais Brice Laccruche Alihanga est incarcéré depuis le 13 décembre 2019. Il a été condamné à 5 années de prison pour différentes affaires. Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale a, à plusieurs reprises, demandé sa libération pour des raisons médicales.

"Il nous était permis d'aller constater quelle était leur situation sanitaire. Mais malheureusement, on ne nous a pas permis de les rencontrer. C'est une violation flagrante, non seulement des libertés fondamentales, mais aussi des droits de ces personnes détenues. "

Les autorités gabonaises indiquent n'avoir aucun commentaire à faire sur ce dossier qui est entre les mains de la justice. Ils ne souhaitent pas se prononcer sur une affaire judiciaire.

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