Afrique de l'Ouest: Reprise de la diffusion de France 24 et de la RFI au Mali - Marie Christine Saragosse optimiste

Dakar — La présidente-directrice générale du groupe audiovisuel public France Médias Monde, Marie-Christine Saragosse, s'est déclarée mercredi optimiste quant à une reprise de la diffusion de France 24 et de Radio France Internationale (RFI) au Mali, suite à la médiation entreprise par la plateforme des régulateurs des pays membres de l'UEMOA et de la Guinée.

Les émissions de RFI et France 24 avaient été suspendues provisoirement au Mali le 27 février dernier, avant une décision de suspension définitive rendue publique par la Haute autorité de la communication de ce pays le 27 avril dernier.

"J'ose dire que je suis optimisme parce que l'accueil" de la médiation entreprise par la plateforme des régulateurs des pays membres de l'UEMOA et de la Guinée "a été très positif et très bienveillant, et donc je pense que nous allons pouvoir passer à une nouvelle étape", a-t-elle déclaré.

Marie-Christine Saragosse s'exprimait à l'issue d'une visite de travail avec le Conseil national de l'audiovisuel (CNRA) du Sénégal, dont le président, Babacar Diagne, dirige également la Plateforme des régulateurs de l'UEMOA.

Diagne a entrepris une médiation entre les deux parties, au nom de la Plateforme des régulateurs des pays membres de l'UEMOA et de la Guinée.

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Dans ce cadre, il "s'était déjà rendu à Bamako, le 30 mai, pour s'informer auprès des autorités maliennes sur ladite crise et entreprendre [une mission de] bons offices".

Au cours de sa visite dans la capitale malienne, Babacar Diagne était en compagnie de René Bourgoin, le président de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle de la Côte d'Ivoire, et de Rémi Prosper Moretti, celui de la Haute Autorité de l'audiovisuel et de la communication du Bénin.

"J'ai l'intention, dès que je quitterai cette salle, d'écrire au président de la Haute autorité malienne de régulation de l'audiovisuel pour lui proposer de reprendre le dialogue, un dialogue constructif, pour que nos médias puissent reprendre leur place dans le paysage audiovisuel malien et dans le respect qui est le nôtre et dans l'honnêteté professionnel qui est la nôtre", a dit la PDG de France Médias Monde.

Selon Mme Saragosse, ce dialogue avec la partie malienne "n'aurait dû jamais s'interrompre" car les équipes de RFI et France 24 "sont honnêtes et de bonne foi" et "sont attachées au Mali (...) un pays qui a une histoire forte" avec la France.

France Médias Monde "a vraiment hâte" de retrouver son public "en toute bonne foi, en toute professionnalisme et en toute indépendance", ajoute-t-elle.

Marie-Christine Saragosse concède que le contexte "a été tendu et il y a eu des malentendus, mais comme on était à distance, peut-être qu'on ne s'est pas assez parlé, alors le dialogue à fait un peu défaut".

Elle propose donc de "renouer le fil du dialogue et l'approfondir". "C'est pourquoi je tenais vraiment à me rendre à Dakar et à répondre à cette médiation qui nous a beaucoup profondément touchés à France Médias Monde, du fait que ces grandes autorités fassent le geste pour recréer le dialogue et l'ouverture avec le Mali", a-t-elle poursuivi.

Le président du Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA), Babacar Diagne, a de son côté, déclaré : "Je suis optimisme" quant à la possibilité de voir RFI et France 24 "commencer à émettre à nouveau au Mali, parce qu'il y a eu un dialogue franc avec la partie malienne et avec France Médias Monde, et aujourd'hui les deux seront en contact" dans cette perspective.

Il a salué "à sa juste valeur la disponibilité du PDG de France Médias Monde, Marie Christine Saragosse, qui s'est déplacée à Dakar avec ses collaborateurs pour se faire entendre par la plateforme des régulateurs de l'UEMOA et son respect pour le régulateur africain".

"Nous avons été heureux parce que ce qui nous importait en tant que régulateur est de renouer le fil du dialogue entre les deux parties, et nous l'avons réussi", a-t-il fait valoir.

"Nous pensons que les deux parties vont passer à une étape supérieure et nous l'avons entendu de la bouche du Premier ministre du Mali Choguel Maïga quand il nous a reçus", a-t-il dit.

Ce dernier avait jugé "nécessaire et utile qu'on passe à une étape supérieure, et aujourd'hui nous travaillons à passer à cette étape supérieure", a souligné Babacar Diagne.

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