Sénégal: Un officiel sur la position de Dakar sur les droits humains - "L'Universalité n'est pas absence d'identité culturelle"

Saly-Portudal (Mbour) — La position officielle du Sénégal relativement à la réalisation des droits humains se résume dans l'idée que "l'universalité des droits ne signifie pas l'absence d'identité culturelle", a souligné, mercredi, Moustapha Kébé, conseiller spécial à la présidence de la République.

"La position officielle du Sénégal par rapport aux questions relatives à la réalisation des droits de l'homme, c'est que l'universalité des droits ne signifie pas l'absence d'identité culturelle", a-t-il déclaré.

"L'identité culturelle est un droit, il faut que ceux qui œuvrent dans le domaine de la réalisation des droits de l'enfant puissent comprendre la position du Sénégal par rapport à certaines questions", a insisté Moustapha Kébé.

Il participait au démarrage officiel des travaux d'élaboration du rapport du Sénégal sur la mise en œuvre de la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant.

Cette rencontre de trois jours (du 22 au 24 juin) se tient à Mbour, dans le cadre du Projet d'appui à la protection des enfants victimes de violations de leurs droits (PAPEV) du Bureau régional pour l'Afrique de l'Ouest du Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l'homme.

"Nous sommes dans un contexte d'aggravation des vulnérabilités. Tout le monde sait que l'enfant est vulnérable. Et quand il y a augmentation ou aggravation de la vulnérabilité, ça devient plus grave. Ce qui veut dire que nous sommes dans un contexte où les droits de l'enfant risquent de ne pas être mis en œuvre", a-t-il alerté.

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Selon M. Kébé, le rapport du Sénégal sur la mise en œuvre de la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant devrait aider le pays à mieux mettre en œuvre la réalisation des droits de l'enfant. "Il faut oser le dire, des efforts ont été faits, des progrès réalisés, mais il y a des goulots d'étranglement, comme par exemple la liberté d'expression", a-t-il relevé.

"Il faut qu'on porte le combat pour le Parlement des enfants, parce que quand on parle de liberté d'expression et que les enfants n'ont pas la possibilité de s'exprimer à travers des mécanismes, ça pose problème", a indiqué le conseiller spécial du président Macky Sall.

"Il y a également des questions qui sont interdépendantes, qui sont forcément interliées comme celle des loisirs. Souvent, on oublie que le développement de l'enfant n'est pas seulement physique, il est cognitif et psychoaffectif", a-t-relevé.

Les crises et les violences sont de nature à perturber la quiétude de l'enfant, dit-il. "Il faut voir comment (...) porter un message en direction de tous les acteurs de ce pays, pour qu'ils puissent comprendre que le développement de l'enfant, ce n'est pas seulement que physique, c'est aussi le cerveau", a-t-il ajouté.

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