Afrique: Togo et Gabon, deux pays francophones au Commonwealth pour quoi faire ?

Commonwealth

Kigali, la capitale du Rwanda, accueille depuis le lundi 20 juin, le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Commonwealth. Et à cette occasion, le Commonwealth devrait examiner, ce vendredi 24 juin, les candidatures d'adhésion de deux pays africains, le Gabon et le Togo.

Ces deux pays francophones espèrent bénéficier du plus grand dynamisme économique de la communauté anglophone.

Pour Jonathan Ndoutoume Ngom, ancien ministre gabonais et enseignant-chercheur à l'Université Omar Bongo de Libreville, "ces deux candidatures sont un bouleversement géopolitique majeur qui s'opère dans l'espace francophone. Une certaine inimitié s'est installée entre la France et certaines de ses anciennes colonies.

Nous le voyons avec la Centrafrique et le Mali. C'est un message sérieux, un message d'avertissement qui est adressé à Paris. D'autres pays ont le regard tourné vers le Commonwealth. La France devrait réorienter sa politique africaine".

Le Commonwealth plus dynamique ?

Le Commonwealth, c'est un marché de plus de deux milliards de consommateurs, rappelle l'enseignant-chercheur pour qui "l'anglais est la langue des affaires. L'espace anglophone est beaucoup plus dynamique sur le plan économique que la francophonie. Le Togo et le Gabon, pourraient motiver des pays anglophones à venir investir chez eux".

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a justifié en tout début d'année, ce tournant géopolitique majeur par la nécessité d'appartenir à un autre espace multiculturel dans un monde globalisé.

L'Afrique, avec dix-neuf membres, forme le plus gros contingent des pays du Commonwealth. Le Rwanda y a adhéré en 2009 et en est le 54e membre.

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