Afrique de l'Est: Nairobi 3 - Félix Tshisekedi déjoue les trois pièges

Président de la RDC Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo

A la fin du Troisième Conclave de Nairobi du 20 Juin dernier, beaucoup de choses ont été dites, un tas de contrevérités mises sur le dos du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Chaque extrémiste y est allé de sa musique selon ses intérêts et son agenda. Et le silence du Chef de l'Etat est, à mon avis, la meilleure réponse à toutes ces élucubrations et tous ces mensonges. En vérité, il faut reconnaître que le Président Tshisekedi a déjoué les pièges qui lui étaient tendus. A Nairobi, il a pris des décisions courageuses. Il a d'abord fait un choix judicieux en optant pour la voie diplomatique en vue du règlement pacifique de la énième crise du M23. Il a ensuite préféré consolider le fragile processus démocratique dans notre pays. Il s'est enfin engagé dans le renforcement de l'unité et la cohésion nationales.

Contrairement aux méchantes langues, le Président Tshisekedi reste fidèle à sa vision et à son idéal politique. Socialiste friand du dialogue, il demeure toujours imperturbable quand il s'agit des valeurs de gauche auxquelles il croit.

Oui à la paix, non à la guerre

Le premier piège consiste à choisir entre la paix et la guerre. Au Troisième Conclave de Nairobi, la République Démocratique du Congo a fait un choix responsable, celui de la paix à travers la voie diplomatique.

Face aux réalités congolaises du moment, la guerre devrait venir en dernière position. Après avoir épuisé tous les moyens diplomatiques.

Pour ceux qui font semblant de l'oublier, la guerre n'est pas un jeu d'enfants. Elle sacrifie des vies humaines, elle sème la désolation, elle crée le désordre, elle déstabilise les familles et les institutions. Elle coûte cher tandis que ses résultats sont incertains. C'est l'ultime solution.

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La situation de l'insécurité récurrente à l'Est de notre pays est complexe. Elle ne date pas d'aujourd'hui. Depuis l'accession de notre pays à la souveraineté nationale, plusieurs rébellions suivies des sécessions ont été créées dans le but de freiner le développement de notre pays et de piller ses richesses. Tout le monde le sait.

Il n'est un secret pour personne que nos ennemis externes s'appuient sur des traîtres nationaux pour atteindre leur objectif principal qu'est la balkanisation de la République Démocratique du Congo.

La mise en place de la Force Régionale qui a reçu un autre mandat que celui mitigé de la Monusco, est la bienvenue. Cette force ne se fera jamais contre les intérêts nationaux. Car, elle est obligée de collaborer avec les autorités politiques et militaires congolaises conformément à l'agenda approuvé par les Chefs d'Etat réunis à Nairobi.

Au Troisième Conclave de Nairobi, le Président Tshisekedi a démontré qu'il demeure idéalement pacifiste. Comme il a su le prouver tout au long de son mandat. L'UDPS, son parti, ne prône-t-elle pas la non-violence?

En optant pour la paix des braves, le Président Tshisekedi a déjoué le premier piège. N'en déplaise aux extrémistes et autres va-t-en-guerre congolais !

Contre le dialogue débouchant sur le glissement

Le deuxième piège se rapporte à un énième dialogue politique. Car, depuis la résurgence du M23, presque toute la classe politique congolaise est aphone, donc muette. Dans l'opposition comme au sein de la Société Civile nationale, les animateurs connus et zélés se sont tous tus. Leur silence inacceptable les rend complices de nos agresseurs et des terroristes du M23.

Où sont les Fayulu, les Katumbi, les Ambongo? Par où est passé le FCC? Qu'attendent-ils pour nous faire vibrer la fibre patriotique? C'est curieux que le même silence soit constaté au sein de l'Union Sacrée de la Nation.

Les observateurs avertis sont à même de dire que les opposants congolais, les agresseurs et les terroristes du M23 poursuivent tous le même but, à savoir la tenue d'un dialogue politique pour se partager le pouvoir et le report des élections de 2023 tant redoutées.

En privilégiant uniquement les négociations avec les groupes armés conformément aux résolutions du Deuxième Conclave de Nairobi d'avril 2022, le Président Tshisekedi est considéré, à tort, comme un frein à la concrétisation de ce projet du dialogue politique. Lequel dialogue est soutenu en coulisses par certaines puissances occidentales qui manipulent d'ailleurs certains opposants congolais et les catholiques.

Selon certaines indiscrétions, toutes les marches de l'opposition contre la proposition de la loi électorale et l'appui discret aux terroristes du M23 s'inscrivent dans le schéma de la tenue d'un dialogue politique.

Or, au Troisième Conclave de Nairobi, le Président Tshisekedi a refusé de manger ce pain-là. Il est resté dans la droite ligne des résolutions du Deuxième Conclave de Nairobi.

Il a ainsi déjoué le deuxième piège. D'où la colère manifeste et incontrôlée de certains acteurs politiques congolais.

Priorité à l'unité et à la cohésion nationales

Le troisième et dernier piège concerne l'unité et la cohésion nationales. Faut-il rappeler que Nairobi 3 a beaucoup insisté sur la consolidation de l'unité et la cohésion nationales. Nation multiethnique avec plus de 450 tribus et ethnies, la République Démocratique du Congo ne peut en aucun cas se permettre le luxe de mettre en place une politique ségrégationniste à l'égard de telle ou telle autre communauté nationale. Ce serait suicidaire !

Le discours de haine devant être banni du langage de tous les Congolais, le Président Tshisekedi qui œuvre en faveur de la cohésion nationale depuis son arrivée au pouvoir, n'a fait que réaffirmer ce qu'il a déjà entrepris au pays. Il ne commettra pas l'erreur de stigmatiser telle communauté au profit de telle autre.

Au regard de cette position renouvelée au Troisième Conclave de Nairobi, le Président Tshisekedi a enfin déjoué le troisième piège. Cela ne peut jamais faire le bonheur des extrémistes nationaux ainsi que de leurs parrains étrangers.

Bravo le Président Tshisekedi pour avoir déjoué, selon moi, ces trois pièges !

Président National de l'UDS

Coordonnateur National du GPI

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