Burkina Faso: La crise se poursuit au CDP pour prendre la tête du parti

Au Burkina Faso, la crise se poursuit au sein du congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti fondé par l'ex-président Blaise Compaoré. Deux tendances se disputent la direction du parti. Les deux hommes en désaccord veulent la tête du parti depuis le mois de décembre, date du congrès et de son maintien par une décision juridique. Une décision qui avait été en faveur d'Eddie Komboïgo, mais qui pourrait être remise en cause.

Le mois dernier, pourtant sollicité, Blaise Compaoré, président d'honneur du CDP n'avait pas tranché entre les partisans de l'aile dite historique conduite par Achille Tapsoba et le courant des rénovateurs mené par Eddie Komboïgo. Une lettre datée du 21 juin reçue par les différents protagonistes, vient relancer la crise.

Selon Achille Tapsoba, vice-président du parti, cette lettre du président d'honneur Blaise Compoaré, vient annuler le congrès organisé par Eddie Komboïgo 7 mois plus tôt. Cette décision fait suite à des manquements graves au niveau du respect des textes du parti, entrainant ainsi une crise entre les deux camps, selon la lettre attribuée à Blaise Compaoré. " Nous considérons que le huitième congrès n'a pas eu lieu et nous attendons sa convocation dans le respect des dispositions statutaires", soutient Achille Tapsoba.

La tenue du huitième congrès en question

Tout en émettant des doutes sur l'authenticité de cette lettre qui porte la signature du président d'honneur, Eddie Komboïgo, l'actuel président du CDP indique que ladite lettre ne mentionne pas les manquements incriminés. Selon lui, le huitième congrès du CDP s'est bel et bien tenu en présence d'un huissier suite à une décision de justice en décembre dernier.

Il ajoute que la direction du parti mis en place à l'issue du congrès, a abrogé la disposition qui confère à Blaise Compaoré des pouvoirs. " Vous ne pouvez donc plus convoquer un congrès du parti comme je vous l'ai signifié à notre rencontre du 24 mai dernier ", insiste Komboïgo dans sa réponse à l'ex-président burkinabè en exil.

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