La campagne électorale en vue des législatives et des locales, prévues le 10 juillet, a démarré ce vendredi 24 juin sur l'ensemble du territoire congolais. 151 sièges à pourvoir. Le Parti congolais du travail (PCT) du président Denis Sassou Nguesso en compte 101 sièges dans l'assemblée sortante, contre huit seulement pour l'UPADS, premier parti d'opposition. Ces deux formations participent aux élections avec leurs alliés, tandis qu'une partie de l'opposition appelle au boycott.
Le mur de la morgue de Talangaï ressemble désormais à un tableau d'affichage ; les candidats y ont placardé leurs effigies. Ils occupent également la place de l'obélisque du rond-point Moungali.
Les candidats du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) sont omniprésents. " Lorsque l'on est majoritaire et qu'on a encore des ambitions, il faut justement d'une part, les afficher, et d'autre part, il faut les voir en grand. Nous avons aujourd'hui 101 députés et si nous affichons les ambitions d'avoir 101 et quelque chose, ce n'est que normal", se justifie Parfait Iloki, porte-parole de cette formation.
Parti de la majorité, l'Union pour la République (UR) n'a qu'un représentant, l'ancien journaliste Joseph Bitala Bitemo. " Il s'agit d'aller à l'hémicycle pour essayer de démêler les chevaux d'amalgame et distinguer le bon grain de l'ivraie. C'est çà le rôle du député ", affirme-t-il.
L'Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) du défunt opposant Guy-Brice Parfait Kolélas a une liste importante, selon son chargé adjoint de la communication, Diop Mahouckouss : " Nous pensons que la politique de la chaise vide ne paie pas " , clame-t-il
En revanche, la Fédération de l'opposition congolaise de Clément Miérassa n'a présenté aucune liste. "Nous disons simplement aux Congolais que la Fédération de l'opposition a choisi de boycotter ces élections ", dit M. Miérassa avec force.
La campagne électorale prendra fin le 8 juillet.