C'est la fin de plusieurs années de litiges pourrait-on dire Les détenteurs de titres de propriété du lotissement approuvés de Djibo Kamon, dans la commune de Port-Bouët, peuvent pousser un ouf de soulagement. Le ministère de la Construction, du Logement et de l'Urbanisme (MCLU) a passé la vitesse supérieure.
Plus de chance pour les squatters qui ont illégalement construit sur ce site. Le 21 juin dernier, sous une pluie battante, le ministère a procédé à une vaste opération de déguerpissement des emprises des voies et de démolition des constructions illégales sur le site du lotissement Djibo Kamon. En effet à la suite, d'une centaine de plaintes, 113 au total, l'Antenne de la Brigade d'Investigations et de Contrôle urbain du MCLU de Port-Bouët, a décidé de prendre le taureau par les cornes en vue de résoudre durablement ce litige.
De la période de juillet 2021 à ce jour, les investigations de la brigade ont constaté plusieurs infractions dont la mise en valeur des lots issus des multiples morcellements dans le lotissement approuvé et dont les constructions anarchiques sont réalisées sur des voies et empiètent sur des lots du plan approuvé. En outre, selon le rapport d'investigation, il ressort que l'insécurité sur ce site est devenue endémique au point d'empêcher les détenteurs d'ACD d'avoir accès à leurs propriétés. Le Mclu qui estime insupportable cette situation, a décidé de réparer le préjudice subi par les vrais propriétaires du site.
Une opération conduite par la Direction de la Topographie et de la Cartographie du MCLU. Pour la seconde articulation menée par les services de la brigade du ministère, il s'est agi de démolir toutes les constructions anarchiques sur les emprises desdites voies. L'objectif du ministère est de permettre aux personnes détentrices d'ACD de prendre possession de leurs parcelles pour jouir pleinement de leurs biens.
" Nous lançons un appel à tous ceux qui font des lotissements à l'intérieur d'un plan approuvé. Qu'ils sachent que force reste toujours à la loi. Ce qu'il faut retenir et qui est essentiel, c'est que toute construction obéit à une législation. Avant de construire, il faut d'abord avoir un permis de construire. Toute construction sans ce permis tombe sous le coup de la loi " a rappelé le chef de la Brigade d'Investigation et de Contrôle Urbain, N'Goran Yao. Il a précisé que l'opération va se poursuivre jusqu'à rétablissement des droits des détenteurs des titres de propriété. Aussi a-t-il annoncé qu'une mission similaire va s'étendre à Songon, à Bingerville et Grand-Bassam.