"Ce musée qui verra le jour dans un futur proche est dédié à l'art contemporain et confirme le positionnement de la Côte d'Ivoire dans cette discipline ". Ces mots, la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, les a dits hier, à Grand-Bassam, ville historique, classée Patrimoine de l'Unesco. C'était à l'occasion de la pose de la première pierre du Musée d'art contemporain qui sera bâti, dans les prochains jours, sur la Maison du patrimoine anciennement nommé " Poste de douanes ".
Ce Musée qui verra le jour, dans un futur proche, à en croire la première responsable des arts et la culture en Côte d'Ivoire, est dédié à l'art contemporain et confirme le positionnement de la Côte d'Ivoire dans cette discipline.
Précisant les enjeux de l'érection de ce musée, la ministre a expliqué que " depuis quelques années, nombre de nos artistes locaux, réalisent des records dans les ventes aux enchères à l'international et, dans le même temps, Abidjan est devenue un carrefour incontournable avec des galeristes de renom. Il faut percevoir cette dynamique comme un indicateur de performance dans ce domaine". Aussi a-t-elle énuméré quelques noms de galeries et fondations d'art qui contribuent à la vitalité du monde pictural en Côte d'Ivoire.
Ce bâtiment est prêté pour une période de 50 ans en gestion partagée entre l'Etat de Côte d'Ivoire, représenté par le ministère de la Culture et de la Francophonie, le ministère du Budget et du Portefeuille de l'Etat, la mairie de Grand-Bassam et la Sgci (Société générale de Côte d'Ivoire). Cette entreprise qui, en conformité avec son plan stratégique (Responsabilité - Innovation - Satisfaction clients- Engagement) veut amplifier sa présence aux côtés des populations en tant que partenaire social à travers des actions solidaires et culturels.
Et pour la ministre, cette mutualisation des actions par toutes ces entités est " un exemple de synergie positive au bénéfice de la culture ".
La ville historique de Grand-Bassam étant classée patrimoine de l'Unesco, la réhabilitation de ce bâtiment se fera, bien évidemment, dans le respect des exigences liées à un site classé. Surtout que Grand-Bassam est également la première capitale de la Côte d'Ivoire d'où une partie de l'histoire du pays s'est écrite grâce à des femmes qui ont marché sur la prison de cette cité, au temps colonial, pour libérer leurs époux emprisonnés.
La construction de ce musée, indubitablement, est la traduction du partenariat public-privé, surtout qu'il est le fruit de la convergence d'intérêts et d'ambitions autour de l'Art contemporain entre le gouvernement ivoirien, via le ministère de la Culture et de la Francophonie, et la Sgci.
En choisissant la ville de Grand-Bassam, il est bon de le noter, au dire de Mme Françoise Remarck, les porteurs du projet ont eu le nez creux, car cette ville est aussi un carrefour d'une richesse culturelle mixte et les festivals comme l'Abissa ou le Popo Carnaval de Bonoua attirent des visiteurs de Côte d'Ivoire et de l'étranger. " Grand-Bassam est un fleuron touristique de notre pays, la Culture et le Tourisme ont des points d'ancrage forts et pertinents. Un tel projet contribue, à n'en point douter, au rayonnement de la Côte d'Ivoire et épouse la vision du Président de la République Alassane Ouattara, pour une Côte d'Ivoire solidaire ", a-t-elle révélé.
De l'avis de toutes les personnalités présentes et de l'opinion, la construction de ce musée est également stratégique et gage de formation, d'employabilité des jeunes, de bénéfices économiques pour la population locale.
Les travaux seront conduits par des champions nationaux via le cabinet Koffi & Diabaté Architectes.
Sa Majesté Nanan Kanga Assoumou, Roi des Abouré et sa Majesté Nanan Awoula Amon Tanoé, Roi des N'Zima kotoko ont rehaussé l'événement de leur présence distinguée.