La conférence épiscopale pointe les "velléités autour de la révision constitutionnelle ainsi que la question de la cryptomonnaie aujourd'hui source d'inquiétudes ", sans compter les pénuries et l'inflation des denrées alimentaires.
Dans un message diffusé à l'occasion de l'assemblée de la conférence épiscopale qui s'est terminée ce lundi matin à Bambari, les évêques centrafricains ont fait part de leur inquiétude quant à la situation du pays. " Nous sommes en train de subir des soubresauts qui affectent premièrement le gouvernement mais aussi tout le peuple centrafricain", estime l'évêque de Bossangoa et président de la conférence épiscopale, Mgr Nestor-Désiré Nongo-Aziagba.
Selon lui, "la nation se sent de plus en plus isolée aujourd'hui sur la terre nationale ". Et il parle au nom de la conférence épiscopale quand il dit que la " grande préoccupation", "c'est de garder la cohésion sociale au sein de notre nation ".
Il devient urgent de trouver une sortie de crise, ajoute l'évêque. " Nous venons de très loin et du point de vue de la conférence épiscopale, la préoccupation aujourd'hui c'est de voir comment on peut sortir de la crise, l'effondrement d'une société en développement, et mettre toute notre énergie dans la reconstruction positive de notre pays ". Et d'ajouter : " Tout ce qui peut, d'une manière ou d'une autre, nous ramener à la crise, à la tension, à la violence, on doit l'éviter. "
En ce qui concerne la situation sécuritaire, les prélats catholiques saluent une " avancée significative en vue d'un retour à la paix sur toute l'étendue du territoire " malgré la persistance de zones sous le contrôle des groupes armés. Ils estiment que les militaires centrafricains manquent de moyens et d'équipement.