Luanda — Le directeur général de la Cellule renseignement financier (UIF, sigle en portugais), Gilberto Moisés Capeça, a exclu, ce lundi, le retour de l'Angola sur la liste "grise" du Groupe international d'action financière (GAFI).
"Nous avons fait du bon travail et l'évaluation ne sera pas négative. Nous ne retournerons plus sur la liste grise, cela n'arrivera plus jamais", a déclaré le responsable lors d'une conférence de presse.
Selon la source, l'Angola a beaucoup évolué en matière de prévention et de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, ainsi que la prolifération des armes massives, d'où l'optimisme concernant l'évaluation mutuelle du Groupe anti-blanchiment d'argent et financement du terrorisme d'Afrique orientale et australe (ESAAMLG).
Il a déclaré que le gouvernement angolais élaborait une série de politiques et de normes qui se fondent sur l'amélioration de l'environnement des affaires, en évitant le blanchiment d'argent et les pratiques de corruption dans tous les crimes associés.
Pour illustrer l'évolution enregistrée, il a évoqué comme preuve l'amélioration continue de l'environnement des affaires en Angola, soulignant l'augmentation des investissements directs étrangers (IDE), ainsi que le renforcement et la transparence des systèmes d'opérations bancaires.
Au vu de ces améliorations, il a également indiqué le retour de Western Union Angola, qui reprend l'envoi et la réception de fonds, après la suspension de ses activités en 2014.
"Ce n'était pas par hasard, c'était un travail acharné de la part du gouvernement angolais. Diverses politiques ont été créées pour combattre et prévenir le blanchiment d'argent. Des institutions conjointes ont beaucoup travaillé pour cet environnement d'affaires", a-t-il déclaré.
Au cours des cinq dernières années, a-t-il ajouté, des jugements ont été rendus sur des cas de personnes pour des pratiques liées à la corruption, un fait qui a également contribué à l'amélioration de l'image de l'Angola parmi les organes d'évaluation externe.
"C'est tout un combat acharné qui se déroule depuis cinq ans pour prévenir les mauvaises pratiques", a-t-il souligné.
Renforcement des normes
Dans un autre domaine, il a mentionné que le gouvernement actuel, dirigé par le Président João Lourenço, avait comme priorité la lutte contre la corruption, un crime sous-jacent au blanchiment d'argent.
Des normes et réglementations liées au blanchiment d'argent ont été créées, telles que la loi sur le bénéficiaire effectif, ainsi que la création d'une commission qui travaille à la production de la base de données des personnes politiquement exposées (PPE), a-t-il indiqué.
Un autre document en préparation, a-t-il ajouté, est la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, un document qui sera publié dans les prochains jours.
L'évaluation mutuelle du Groupe de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme en Afrique orientale et australe (ESAAMLG), le baromètre du classement sur la prévention et la lutte contre le blanchiment d'argent, a commencé ce lundi en Angola.
Après cette réunion des évaluateurs, le premier projet sera produit en août, sur un total de trois, dans lequel l'équipe ESSAAMLG donnera son avis et celui-ci sera commenté par l'Angola.
Le processus se poursuivra jusqu'en septembre 2023, date à laquelle le rapport final sur ce processus sera produit.