Ile Maurice: Bas les masques ?

Le "High Level Committee" présidé par le Premier ministre se réunit aujourd'hui pour décider de la levée totale ou partielle ou du maintien des mesures sanitaires à partir du 1er juillet.

Vu que notre économie souffre d'un manque de rentrées de devises et que notre principale source de monnaies étrangères est le tourisme, le gouvernement écoutera-t'il l'appel lancé par l'Association des hôteliers et restaurateurs de l'île Maurice (AHRIM), le 13 mai ? "Il est grand temps d'éliminer le port du masque à l'extérieur, la jauge de 50 personnes ainsi que le test obligatoire à l'arrivée, qui n'est au final pas si pertinent pour les personnes vaccinées venant de marchés plus sûrs", disait Désiré Elliah à l'express.

Les touristes européens qui n'ont pas à porter de masque chez eux voudront-ils venir passer leurs vacances dans un pays où ils doivent s'y contraindre ? Le leader de l'opposition, Xavier-Luc Duval, a aussi appelé à faire tomber le masque et promettait même une manifestation à ce propos. Il avait dénoncé également le contenu d'une circulaire interne de la police où il était exigé de prendre un minimum de cinq contraventions par jour par agent pour non-port du masque. Ce qui, selon le député Ritesh Ramful, ne servait en fait qu'à faire entrer de l'argent dans les caisses de l'État.

Cependant, selon nos informations, le gouvernement pourrait ne plus rendre obligatoire le port du masque à l'extérieur mais à condition que la personne ne soit pas accompagnée d'au moins une autre personne. Si c'est vrai, il faudra voir comment une telle mesure sera mise en pratique.

Quid des rassemblements de plus de 50 personnes ? Justement, c'est là qu'il semble que la politique, et non la protection de la santé, intervient. Si le gouvernement les autorise, les partis politiques de l'opposition ou d'autres organisations pourraient tenir de grands meetings. Et le renvoi des élections municipales ne serait plus justifié.

Le gouvernement sacrifiera-t’il notre économie pour se protéger politiquement ?

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.