Congo-Brazzaville: Dossier Théophile Matondo - La FBCP interpelle le président de la Cour de cassation

Dans un message envoyé le 26 juin au juge Mukendi, président de la Cour de cassation, le président de la Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP), Emmanuel Adu Cole, lui rappelle que le délai de prononciation du jugement dans le dossier de l'ancien directeur général du Bureau central de coordination (Bceco), Théophile Matondo Mbungu, tel que prévu par la loi, est largement dépassé.

" Pourtant, la chambre dirigée par le président Kazadi lui-même avait promis de rendre le verdict le 23 février 2022 mais hélas ! ", a écrit Emmanuel Adu Cole. " Nous sommes maintenant à la fin du mois de juin et bientôt ce sera celui de juillet. La prononciation attendue est toujours dans le suspense total. Qu'est-ce qui est caché en tout cela ? ", se demande-t-il .

Cet activiste des droits de l'homme relève que pendant les plaidoiries, les avocats de l'accusé ont démontré que son dossier judiciaire était vide. Aussi, le ministère public, organe de qualification des infractions, avait-t-il demandé son acquittement pur et simple.

Rappelant avoir sollicité à plusieurs reprises, sans succès, l'intervention personnelle du président de la Cour de cassation, la FBCP indique que cette demande reste pendante sur la table du président Mukendi. Emmanuel Adu Cole profite de cette énième sollicitation pour rappeler au président de la Cour de cassation l'état de santé dégradant du prévenu Théophile Matondo Mbungu. " Pourtant, Théophile Matondo Mbungu est très malade et son cas devrait attirer votre attention, monsieur le président Mukendi. De toutes les façons, nous avons confiance en vous. Mais, l'urgence s'impose, étant donné que l'organe de la loi avait sollicité son acquittement et que son état de santé s'empire chaque jour ", a-t-il expliqué.

%

Politique de deux poids, deux mesures

Réagissant, dans un autre communiqué, sur l'acquittement de l'ancien directeur de cabinet du chef de l'Etat, Vital Kamerhe, la FBCP, qui salue cette décision de justice, regrette que cette dernière pratique la politique de deux poids, deux mesures. " Nous constatons que la justice congolaise est en train de pratiquer la politique d'une justice à double vitesse, de deux poids deux mesures. Et comment construire un État de droit avec une justice caractérisée par une telle politique ? ", se demande cette organisation.

La FBCP fait constater qu'alors qu'on libère certains, des innocents sont abandonnés à leur triste sort. " Pour eux, on refuse même de prononcer les jugements, etc. Le cas de l'ancien directeur Théophile Matondo, dont le dossier est pendant à la chambre dirigée par le président Kazadi de la Cour de cassation, alors que ce dernier avait lui-même promis de prononcer le verdict le 23 février 2022 ", souligne la FBCP. Cette ONG cite d'autres cas en suspens dont ceux du député honoraire Bakatsuraki Semenyi et autres.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.