Burkina Faso: Météorologie et aviation civile - Le syndicat vent debout contre la concession de la sûreté nationale

Le Syndicat unique de la météorologie et de l'aviation civile et assimilés (SUMAC) a tenu son 14e congrès les 24 et 25 juin 2022 à Ouagadougou sous le thème : " Sûreté et insécurité dans un contexte de privatisation de l'aéroport international de Ouagadougou-Donsin : enjeux, défis et perspectives pour l'aviation civile burkinabè ". Reconduction du SG, Ahmed Lamizana à la tête d'un exécutif de 38 membres, condamnation de concession de sûreté nationale et engagement pour la relance d'Air Burkina ont été les points saillants de la rencontre.

Le SUMAC a été créé en 1975. Il est né de la fusion entre le Syndicat des travailleurs africains de la météorologie (STAM) et le Syndicat unique du personnel de l'aviation civile (SUPAC). Le SUMAC est affilié à la CSB et à la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF). Les participants au 14e congrès ont fait le bilan moral et financier du mandat 2016-2022 du syndicat, relu les textes fondamentaux et renouvelé ses organes statutaires.

" Résilience du secteur de l'aviation civile face à la pandémie de COVID-19 ", " Sûreté et insécurité dans un contexte de privatisation de l'aéroport international Ouagadougou Donsin enjeux, défis et perspectives pour l'aviation civile burkinabè " ; " privatisation des secteurs régaliens de l'Etat, nécessité ou fuite en avant de l'Etat burkinabè ", ce sont entre autres les thèmes qui ont été développés pendant le congrès.

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En lançant officiellement les assises du congrès, le chargé de mission du ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Julien Tiendrebéogo, a réaffirmé la disponibilité au dialogue des autorités du département d'autant plus que le Syndicat a été associé depuis l'élaboration de la stratégie nationale de développement de l'aviation civile ainsi que du plan de relance d'Air Burkina.

Le congrès a accouché d'un bureau exécutif de 38 membres. Selon le SG Ahmed Lamizana reconduit pour un nouveau mandat, ce nombre paraît pléthorique mais tient compte du nombre des structures et des défis futurs.

" Les difficultés s'annoncent dans le domaine de l'aviation civile et les enjeux sont énormes ; seul on est faible, ensemble on est fort. Il faut éviter l'atomisation et la fragmentation du mouvement syndical. Nous sommes prêts à vous accompagner notamment dans le renforcement des capacités ", a souligné Baïla Sow de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) région Afrique.

Le SG de la Confédération syndicale du Burkina, Guy Olivier Ouédraogo dans son mot de clôture a invité les militants à jouer chacun son rôle aux côtés du SG Ahmed Lamizana. " On a remarqué que des gens avec enthousiasme prennent des responsabilités, ou élisent d'autres à des postes de responsabilité et disparaissent après, laissant le premier responsable tout seul ", a-t-il déploré avant de promettre que la centrale sera aux côtés de la nouvelle équipe.

Concernant les deux sujets majeurs, les motions suivantes ont été adoptées :

- " Considérant les conséquences multiformes qu'engendrait la mise en œuvre de la convention de concession signée au forceps le 12 octobre 2021 sur l'aviation civile burkinabè, considérant que les travailleurs n'ont pas été associés au processus de concession, considérant les violations flagrantes des dispositions légales et réglementaires, nous, les congressistes, réunis les 24 et 25 juin 2022 à Ouagadougou, condamnons avec la dernière énergie et rejetons ladite convention de concession " ;

- " Considérant que la compagnie Air Burkina fait partie du patrimoine burkinabè, considérant que la présence d'une compagnie nationale est un enjeu stratégique dans le développement du secteur aéronautique, considérant la restructuration de la compagnie Air Burkina en cours, nous les congressistes réunis les 24 et 25 juin 2022 à Ouagadougou invitons le gouvernement de la Transition à mettre immédiatement en œuvre le plan de relance d'Air Burkina adopté en Conseil des ministres ".

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