Congo-Kinshasa: Verdict du procès 100 jours, Lamuka - Prince Epenge qualifie d'"arrangement politique " et exige un nouveau procès

La décision d'acquitter Vital Kamerhe et ses coaccusés dans le procès 100 jours continue à susciter des réactions, que ça soit au niveau de la classe politique que sociale. Les congolais lambda n'arrivent pas, jusqu'à preuve du contraire, à déterminer le piédestal sur lequel s'assoit le verdict de la Cour d'Appel, qui a trouvé vide le dossier déjà jugé et dont les prévenus étaient condamnés. Du côté de Lamuka, on clame haut et fort un "arrangement politique ". Ce qui les pousse à réclamer le début d'un "autre procès " qui soit d'aplomb et clair.

Pour Prince Epenge il n'y a aucun doute, la justice est instrumentalisée par la politique. " La libération de Vital Kamerhe est un arrangement politique entre Félix Tshisekedi et son ancien directeur de cabinet", a indiqué Prince Epenge, communicateur au sein de la plateforme LAMUKA et président national du parti politique ADD/Congo.

Sur ce, il exige, au nom de sa famille politique, le remboursement de "plus de 67 millions de dollars américains" des contribuables dans le trésor public. "Maintenant qu'un arrangement politique est trouvé entre les deux, et s'est soldé par la libération de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de l'escroquerie du siècle que l'on appela 100 jours, Lamuka exige que les 67 millions de dollars américains de congolais rentrent dans les caisses de l'État", a-t-il noté.

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Au regard du fait qu'il n'y ait, comme prévu dans le projet, presque pas de réalisations escomptées, Prince Epenge affirme, à ce propos, qu'il y avait bel et bien détournement, contrairement au verdict rendu par la cour de cassation.

"Le peuple congolais détient les preuves que son argent a été volé, parce que les maisons, les écoles, les routes, les ponts, les mini-barrages... qui étaient prévus dans le cadre de ce programme pour la plupart, ne sont pas sortis de terre. Donc, l'argent a été détourné", a indiqué le leader d'ADD/Congo.

Il ajoute, en effet, : "On a vu le juge rappeler à Jammal que la loi sur le règlement financier interdit à quiconque de transférer en dehors du Congo, un montant de plus de 10.000$, en dehors du circuit bancaire, alors que Jammal avait transféré plus de 10 millions de dollars américains au Liban sans passer par la banque".

C'est ainsi que, à son avis, comme celui de sa famille politique, il faut qu'il y ait un autre procès. Un procès d'aplomb, direct et vrai qui, souligne-t-il, n'épargnera aucune personne impliquée directement ou indirectement dans le détournement des fonds alloués à la réalisation du méga programme de 100 jours.

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