Congo-Brazzaville: Santé maternelle - Des gynécologues et obstétriciens suggèrent l'appropriation du partogramme

Les deux universités de gynécologie et obstétrique du Congo, tenues récemment à Brazzaville, ont formulé huit recommandations, dont l'appropriation du partogramme qui est un enregistrement graphique de l'évolution du travail, de l'accouchement et des données de surveillance maternelle et fœtale qui s'y rapportent.

La Société congolaise des gynécologues obstétriciens (Socogo), en collaboration avec la Société africaine de gynécologie et obstétrique (Sago), avait initié une rencontre sur le thème " Soins maternels, néonatals et gynécologiques dans le contexte de la covid -19 et des Objectifs de développement durable ". Cette rencontre visait à promouvoir la pratique de la gynécologie obstétrique au Congo; diffuser toute les informations scientifiques et médicales concernant la gynécologie et l'obstétrique; permettre les échanges de points de vue et d'expérience entre les différents praticiens.

A travers cette rencontre, les sages-femmes, gynécologues et obstétriciens tiennent à contribuer à la formation continue des membres de Socogo; aider les pouvoirs publics par des conseils sur la pratique de la gynécologie et de l'obstétrique ainsi que promouvoir l'éthique et la déontologie.

Les différents praticiens ont suggéré de multiplier les réunions scientifiques; de s'approprier l'utilisation du partogramme; de promouvoir la culture de la qualité avec la revue des décès maternels et infantiles; d'améliorer la communication entre agents et clientes. Ils tiennent également à assurer la disponibilité des médicaments d'urgence dans les formations sanitaires; réinitialiser la formation des prestataires sur la réanimation néonatale; promouvoir le dépistage du cancer du col de l'utérus ainsi qu'à s'approprier l'approche Kangourou dans les formations sanitaires.

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Au cours des retrouvailles, le président de la Socogo a pris l'engagement, au nom de tous les gynécologues obstétriciens et sages-femmes, d'accompagner le ministre de la Santé dans sa noble mission de contribuer à l'amélioration du bien-être de la population congolaise.

Pour sa part, le représentant de l'Organisation mondiale de la santé au Congo, le Dr Lucien Manga, a réaffirmé la disponibilité de cette institution d'accompagner la Socogo dans sa mission afin d'être le moteur pour mobiliser tout le personnel de santé et d'attirer les autres sociétés savantes autour des agendas nationaux en vue de l'accès universel à la santé en général et la santé de la reproduction en particulier.

De son côté, le ministre de la Santé, Gilbert Mokoki, s'est réjoui que ces universités se tiennent quelques jours après l'Assemblée mondiale de la santé qui a réaffirmé les objectifs du triple milliard, centrés sur la couverture sanitaire universelle, de la sécurité sanitaire et de la promotion du bien-être et de la santé de l'individu. Il s'agit, pour lui, d'une opportunité pour relever les indicateurs de santé qui ont connu une récession avec la pandémie de covid-19.

Le ministre a, par ailleurs, rappelé aux gynécologues obstétriciens et sages-femmes leurs missions premières, c'est-à-dire soigner dans le respect des protocoles. Au terme de cette rencontre, le Pr Léon Hervé Iloki a été, une fois de plus, honoré avec le port d'une nouvelle médaille d'or de santé publique.

Signalons que le partogramme est largement utilisé en obstétrique dans le monde entier. C'est une partie du dossier patient où sont enregistrées différentes variables concernant la mère et l'enfant pendant les phases de l'accouchement. Il sert à la fois de document permettant de tracer les éléments de surveillance maternelle et fœtale lors de l'accouchement, de système d'alerte et d'aide à la décision des professionnels de santé en cas d'anomalie d'évolution au cours du travail, de vecteur de communication entre professionnels concernés et d'outil pédagogique et scientifique permettant l'amélioration continue des pratiques.

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