Maroc: Préoccupations citoyennes relatées par le Groupe socialiste à la Chambre des représentants

Gestion des ressources hydriques, refonte du secteur de l' enseignement, mise en valeur des dispositions relatives aux droits des consommateurs...

Outre l'intervention du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, donnée par le député Omar Aanane relative aux droits d'auteur (voir précédente édition), le député ittihadi Mohamed Bouamri, lors de la réunion de la commission parlementaire des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement, a prononcé, quant à lui, une allocution au nom dudit Groupe, se rapportant à la présentation d'une proposition de loi destinée à rajouter l'article 137 bis à la loi n° 36-15 relative à l'eau.

Il a indiqué, à ce propos, que cette proposition vise à préparer un cadre juridique à même d'ancrer les conditions de la sécurité publique et de la préservation des citoyennes et citoyens des dangers pouvant découler des travaux de fouille à la recherche de l'eau et de son exploitation.

Le député ittihadi a souligné, làdessus, que ce texte s'inscrit dans le cadre du renforcement de la politique publique relative à la mobilisation des ressources hydriques au service du développement social et environnemental s'appuyant sur une conception globale tenant compte de tous les aspects et portées dont notamment la mise en place des conditions adéquates de l'exploitation de la richesse hydrique nationale garantissant la protection face aux dangers qui pourraient survenir.

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A cet égard, il a rappelé que tous les citoyens doivent pleinement et aisément jouir de leur droit à l'accès à l'eau qui est une matière vitale faisant partie du domaine public, et ce de façon à favoriser la capacité du pays à affronter les répercussions de la rareté des eaux, de la sécheresse et des changements climatiques. Cela ne peut se réaliser, a développé le député usfpéiste, qu'à travers la mise en œuvre d'un cadre juridique qui définisse les limites et les mécanismes dédiés à en assurer une bonne gouvernance englobant toutes les formes, eaux usées, eaux de mer, celles des sources et des puits...

De même qu'il doit prendre en considération le principe consacrant le caractère de domaine publics incessible de cette matière (... ) Par ailleurs, Mohamed Bouamri a relevé que l'exploitation et l'usage du domaine public hydrique prennent en compte toutes les opérations qui visent à permettre de bénéficier de ce domaine et l'investir, en ayant recours à toute pratique et à tout procédé favorisant cette jouissance, particulièrement creuser des puits et rechercher de l'eau.

A ce sujet, il a soulevé que ces derniers procédés sont beaucoup plus fréquents dans les régions rurales et montagnardes qui ne bénéficient pas du raccordement au réseau de l'eau potable et de plus, la quasi totalité des opérations de recherche sont hasardeuses et aléatoires ne s'appuyant pas sur un cadre réglementaire, ce qui induit l'absence totale de toute forme de protection des usagers...

D'autre part, le Groupe socialiste à la Chambre des représentants, lors de la séance de ce lundi, a mis en relief l'absence d'audace dans l'approche adoptée par le Gouvernement concernant la réforme de l'enseignement contrairement à la prétention affichée à la notion d'Etat social, en soulignant que l'on peut s'en accommoder sans se pencher sur le chantier de l'amélioration de l'école publique. La députée Khaddouj Slassi a, ainsi, interpellé le ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement primaire et du Sport au sujet du lancement, récemment de consultations nationales ayant trait à l'amélioration de l'école publique.

En effet, dans sa question orale à ce sujet, elle a souligné que les dispositions de la loi-cadre de l'éducation-formation sont amplement suffisantes pourvu que l'on procède à leur mise en œuvre de même qu'ont été dédiés à cet objectif tous les rapports et recommandations émis par le Conseil supérieur de l'éducation-formation et de la recherche scientifique, outre le programme gouvernemental et le programme sectoriel présenté par le département compétent.

S'interrogeant sur les considérations qui justifient cette perte de temps pédagogique : " Pour quelles raisons ne possédons-nous pas l'audace suffisante de procéder à une véritable réforme de l'école publique ? ", Khaddouj Slassi a noté que l'on ne peut évoquer l'Etat social en l'absence de l'audace d'une approche consacrant l'école publique en tant qu'école nationale à travers ses volets à la fois public et privé.

Lors de la même séance et dans le même ordre d'idées, la députée ittihadie Hanane Fertas est intervenue s'interrogeant sur l'opportunité d'annexer le secteur du sport à ce département qui s'avère incapable de même résoudre ses problèmes intrinsèques et de le confiner en dépit de son importance qualitative et quantitative dans un programme affecté seulement aux élèves au cycle de l'enseignement secondaire à travers la filière études-sports et selon des conditions sélectives contraignantes.

Et d'indiquer que d'importants financements sont alloués à des sports ne générant aucun résultat positif alors que de faibles montants sont réservés à des sports réalisant d'excellents résultats, ce qui pose la problématique de l'efficience, de la gouvernance et de la non observation du principe de la reddition des comptes. De son côté, la députée Hayat Laraïchi a adressé au ministre de l'Industrie et du Commerce une question orale au sujet de la mise en place des mécanismes requis en faveur de la protection des droits des consommateurs.

Rappelant que la loi n°31-08 contient des dispositions consacrant la préservation des consommateurs des dangers menaçant leur santé, leur sécurité et leurs intérêts et leur libération des liens de résignation, particulièrement les conditions contraignantes des services de financement ou de crédits immobiliers ou à la consommation, la députée ittihadie a exhorté le gouvernement à davantage d'efforts dans la poursuite de ce chantier social qui est d'une acuité cruciale, particulièrement dans le contexte de la conjoncture socioéconomique actuelle.

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