La veille de la célébration de l'Indépendance de Madagascar est une occasion pour les artistes de livrer des concerts, et surtout d'organiser des manifestations culturelles. Un moment où le thème des soirée sont les tricolore "fotsy, mena, maintso" (blanc, rouge, vert).
Comme parmi tant d'autres militants culturels de ce pays, la musicienne Fifaliana Rakotomandimby et le danseur Alain Todisoa Rafanomezantsoa livreront un Show à la City Ivandry, demain 25 juin. La première va bercer l'assistance avec son " lokanga ", violon malgache, et le jeune homme fera fusionner des danses, tantôt contemporaine, tantôt traditionnelle. En effet, Alain Todisoa a commencé à se déhancher à l'âge de 12 ans. Astucieux, il commence à mélanger les danses malgaches et celles des étrangers. Il est devenu le chef chorégraphe de la compagnie Refidihy qui a vu le jour le 12 juin 2015.
Actuellement, la compagnie réalise Zavona, un projet qui lui tient à cœur. Zavona consiste à livrer un événement avec une musicienne accompagnée par un instrument de musique traditionnel et un danseur contemporain.
Une preuve concrète que le moderne et la tradition font bon ménage. En vérité, la tradition est en quelque sorte l'origine du développement, une source ! Sous un autre angle, la mutation la plus fondamentale se produit dans la conception même de l'existence.
La danse est définie comme l'art de mouvoir le corps dans l'espace et dans le temps. Les différentes sociétés et cultures décrivent également les éléments qui constituent une danse telle que la technique, l'exécution de chaque mouvement et les formes gestuelles du corps dans chaque mouvement et la signification et message transmis par le mouvement. Elle est l'ensemble des gestes ou des mouvements du corps avec des émotions. En d'autres termes, différentes gestuelles.
Sans équivoque, elle est un moyen d'entretenir l'unité au sein d'une société. Un moyen de perpétuer les traditions, pour permettre à la population locale d'afficher leur originalité car c'est une forme de culture qui a toujours été pratiquée en milieu rural en tant que règle de la vie sociale. Elle est un facteur de développement car elle renforce la solidarité et fait connaître aux jeunes la tradition.
La danse favorise la solidarité et l'unité aussi bien dans la cérémonie festive que dans le rituel funéraire permettant le rapprochement social (dynamique du groupe), le renforcement des liens amicaux entre les quartiers ou villages. Le danseur Todisoa en est conscient, dès lors il sillonne la Grande-Île afin de puiser son inspiration du Salegy, Tsapiky, Baoejy et Antosy. Les danses traditionnelles malgaches fascinent l'artiste.
Il est également persuadé que l'intégration des principes de la hiérarchie traditionnelle s'applique à toutes les activités, c'est-à-dire le respect de nos aînés dans les différentes classes d'âge ; la socialisation précoce acquise. Ce qui explique la vie en groupe. Donc, la danse identifie une cohésion sociale des groupes où la vie affective est développée.
Ainsi, l'impact économique direct de la danse est matérialisée par les activités culturelles réalisées par la population, c'est-à-dire les artistes, les créateurs, les associations institutionnelles culturelles. Les activités se traduisent en biens ou services, marchands ou non marchands susceptibles d'être valorisés en termes économiques.
