Le secteur de la lutte contre la malnutrition et la protection sociale sont les programmes appuyés par l'institution de Bretton Woods qui affiche de belles performances selon Marie-Chantal Uwanyiligira.
"Dans les régions où la Banque mondiale a appuyé Madagascar, le secteur de la malnutrition est un secteur qui a enregistré les meilleures performances". Propos de Marie-Chantal Uwanyiligira, représentante de la Banque mondiale à Madagascar, pour faire état de la situation de la lutte contre le fléau de la malnutrition dans la Grande île. En effet, selon elle, "le taux de malnutrition a diminué de 4% en moyenne".
Ce qui en ferait "un programme qui marche". Dans sa lancée, Marie-Chantal Uwanyiligira a confié que "d'autres pays pourront apprendre de Madagascar". Ce, dans la mesure où "ce genre de diminution se fait normalement en 10 ans et ici, cela s'est fait en 4 ans". À en croire la représentante résidente de la Banque Mondiale, ces résultats auraient été observés des suites d'une "enquête démographique" qui vient juste de se finir. Pour elle, "la lutte contre la malnutrition est possible et faisable" dans ce pays qui enregistre l'un des taux les plus élevés au monde.
Extension. Dans sa lancée, la représentante de la Banque mondiale a fait savoir que son institution entend "augmenter les ressources" allouées à la lutte. "Nous sommes en train de négocier, encore une fois, des ressources de 85 millions USD pour amener ce programme à 200 millions de dollars", a-t-elle expliqué. Il conviendrait de noter que dans le même registre des programmes appuyés par cette institution, le secteur de la protection sociale afficherait également une bonne performance.
Par ailleurs, la situation de la sécurité alimentaire se serait actuellement aggravée dans le Grand Sud de Madagascar. Selon le cadre intégré de la classification alimentaire ou analyse IPC de l'insécurité alimentaire aigüe avril 2022-mars 2023, 1,68 millions de personnes seraient touchées par cette situation. Les districts les plus touchés par cette insécurité alimentaire sont la plupart des districts du Grand Sud (à l'exception de Toliara 2, Betroka et Taolagnaro classés en Stress (Phase 2 de l'IPC)) et exceptionnellement, cinq des six districts analysés pour le Grand Sud Est. Dans cette zone, seul le district de Vangaindrano apparaît faiblement touché par l'insécurité alimentaire.