Congo-Brazzaville: Denrées alimentaires - Appuyer les producteurs locaux pour atténuer le risque de famine

L'envolée persistante des prix des aliments et d'autres produits essentiels pèse lourdement sur le panier des ménages congolais, avec le risque d'une crise alimentaire. Un décret du gouvernement sur le plan de résilience, signé le 29 juin, a fixé des actions urgentes comme le soutien aux agriculteurs pour tenter d'augmenter la production nationale.

Le plan de résilience du gouvernement visant à atténuer la flambée des prix des denrées alimentaires s'étend sur la période 2022-2023 pour au moins cinq domaines d'intervention. L'appui aux producteurs locaux constitue l'une des priorités des autorités en vue de faire face à l'inflation et surtout à la rareté perceptible des produits alimentaires observée notamment à Brazzaville et Pointe-Noire.

À moyen terme, au cours des douze prochains mois, l'exécutif entend investir dans le secteur agro-pastoral et halieutique tenant compte de la feuille de route du Plan national de développement 2022 - 2026. Il s'agira d'identifier et d'accompagner, à en croire la politique du gouvernement, les producteurs agricoles et les éleveurs nationaux structurés de manière à augmenter leur production, afin de réduire de 10% au moins par an la dépendance du pays d'importation de certains produits alimentaires de base.

Le plan de résilience prévoit également des mesures d'accompagnement en faveur du monde rural, par exemple, l'instauration d'un mécanisme de gestion de la qualité des produits agro-pastoraux et halieutiques permettant de renforcer les capacités opérationnelles et techniques du Centre national des semences améliorées et du Centre national de l'étude des sols, d'appuyer les filières prioritaires d'industries agro-alimentaires identifiées. Au plan fiscal, l'on a noté une exonération sur tous les intrants, équipements et accessoires des filières agro-pastorales et halieutiques.

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Outre l'appui au monde rural et les solutions alternatives aux importations, le gouvernement a prévu la facilitation du transport des produits de base depuis leur bassin de production vers les centres de consommation, la stabilisation des prix des produits alimentaires et agricoles essentiels, l'appui aux producteurs locaux et l'application rigoureuse des mesures administratives, fiscales et parafiscales.

Une enveloppe de 171,205 milliards de francs CFA a été estimée pour l'ensemble du plan de résilience, soit 46,645 milliards de francs CFA envisagés pour les mesures d'application immédiate, celle des mesures à court terme (72,655 milliards de francs CFA), les actions à moyen terme (51,905 milliards de francs CFA). La cellule de veille placée sous l'autorité du Premier ministre devrait assurer le suivi-évaluation de cette feuille de route.

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