Les travailleurs des sociétés d'exploitation pétrolière ont déclenché mercredi 29 juin une grève illimitée à l'appel de de trois centrales syndicales. Dans leurs revendications, ils demandent de meilleures conditions de travail et une augmentation des salaires. Cette grève paralyse donc ce secteur crucial de l'économie nationale, représentant à lui seul plus de 80% des exportations du pays.
Cette grève est l'expression d'un ras-le-bol, car depuis quelques années ces employés revendiquent, sans succès, la revalorisation de leurs salaires, jugés trop bas, d'autant plus que le Congo est aussi touché par l'inflation générale que connait le monde.
Selon de nombreux agents des compagnies pétrolières joints à Pointe-Noire, la capitale économique, où sont concentrées les activités, ils ont d'abord observé une grève de la faim en début de semaine, avant de "tout arrêter sur les bases, plateformes et toutes les autres installations pétrolières".
Dans leurs revendications, ils demandent aussi que les employés des entreprises contraintes de fermer pendant la pandémie de Covid-19 reçoivent une indemnisation, indique la Fédération des travailleurs du secteur pétrolier et parapétrolier (FTPP).
Au ministère des Hydrocarbures il s'agit d'un " sérieux problème pris à bras le corps par le gouvernement". "Les dispositions sont prises pour essayer de dialoguer et trouver des solutions afin de décrisper l'atmosphère ", a assuré à RFI une source gouvernementale sous couvert d'anonymat. " Une rencontre entre le gouvernement et les syndicats des grévistes est prévue dans les plus brefs délais. Cette grève est la conséquence de quelques incompréhensions ", a-t-elle ajouté.
Pays membre de l'Opep, le Congo produit officiellement 300 000 barils par jour.