Saint-Louis — Le Plan national d'adaptation (PNA) a pour objectif d'aider les organismes nationaux à accéder au financement climatique, a indiqué, jeudi à Saint-Louis (Nord), son coordonnateur Gabriel Ndiaye.

"Il existe plus de 200 bons pour les financements climatiques, mais beaucoup d'organismes n'arrivent pas à y accéder", a dit M. Ndiaye l'expliquant par un manque d'informations ou de capacité à ficeler des projets bancables.

M. Ndiaye était à Saint-Louis dans le cadre d'un atelier de renforcement du Comité régional sur les changements climatiques.

Il estime que les changements climatiques sont bien intégrés dans les plans locaux de développement mais "le problème se trouve au niveau de sa budgétisation qui n'est pas bien prise en charge".

"Le PNA travaille à son intégration dans les budgets et va accompagner les Collectivités locales concernées pour y arriver", a assuré M. Ndiaye.

Selon lui, "si rien n'est fait d'ici 2050 voire 2100 pour réduire les émissions de gaz à effets de serre, la température mondiale risque d'atteindre des proportions invivables pour l'humanité".

"Cette éventualité a poussé au plan international à l'organisation de rencontres pour sensibiliser les populations sur ce danger", a dit M. Ndiaye, notant que le Sénégal s'est ainsi doté d'un PNA pour faire face.

Il s'agit de savoir comment les changements climatiques vont impacter les conditions socio-économiques et voir quelles solutions durables pourront être appliquées par rapport à un futur difficile.

"On risque d'avoir des inondations intenses, parfois des vagues de chaleur", a ajouté le coordonnateur du PNA soulignant l'urgence de préparer ces moments à haut risque.

L'adjointe au gouverneur chargée des Affaires administratives, Fatoumata Mokhtar Ndiaye, a rappelé la situation de vulnérabilité de Saint-Louis qui n'est plus à démontrer et mis l'accent sur la nécessité de comprendre les changements climatiques.