Madagascar: Grève au MAE - Les syndicalistes persistent et signent

La situation à Anosy connaît son énième rebondissement. Et tout semble dire que les agents du ministère des Affaires étrangères ne se laissent pas faire.

En montant à nouveau au créneau afin de répondre aux déclarations du ministre Richard Randriamandrato devant les députés lors de la séance de questions-réponses de ce mercredi, les deux syndicats des agents du département du ministère des Affaires étrangères n'ont pas mâché leurs mots en taclant directement le ministre et en indiquant la continuité de la grève qu'ils ont entamée il y a une semaine.

En essayant probablement de faire mieux, le ministre a pourtant ajouté de l'huile sur le feu. Mija Rasamizafy, membre du syndicat des corps du MAE (Syncormae) et porte-parole des deux groupements s'est d'ailleurs demandé devant la presse si le ministre des Affaires étrangères " a les compétences requises pour diriger ce département ministériel ". Et même de s'interroger si celui-ci mérite encore de diriger la diplomatie malgache.

Budget. Les syndicats n'ont cessé de réclamer " la perception des émoluments dont la dotation a déjà été approuvée par le gouvernement, lequel a alloué le budget correspondant par son inscription dans la loi des finances initiale 2022 au titre du budget du ministère des Affaires étrangères " et " l'application effective des dispositions réglementaires régissant la carrière de ses membres notamment le système de rotation et d'affectation entre le Département central et les Représentations extérieures de Madagascar pour les Agents Diplomatiques et Consulaires ".

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Hier, devant la presse, ils ont réitéré cette demande tout en soulignant qu'ils poursuivent la grève, c'est-à-dire un service minimum au sein du département central, mais également au niveau des représentations malgaches à l'étranger. Malgré la tentative des hauts responsables du ministère de tout résoudre en appelant au dialogue et à l'apaisement, tout semble dire qu'il existe un grand écart entre les paroles et les actes.

L'ancien ministre de l'Economie et des Finances avait, en effet, indiqué devant les députés qu'il y avait " une connotation politique derrière la grève des agents du MAE ", lors de sa prise de parole à Ivato. Il avait en même temps assuré ne pas être l'auteur des propos discriminatoires soulevés et dénoncés par ses collaborateurs. Des propos qui n'ont fait que dégrader la situation et ne vont pas vers l'apaisement.

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