Dakar — La mise en œuvre de la stratégie nationale de renforcement des compétences pour un développement résilient face au changement climatique et créateur d'emplois se fera avec une intégration des enjeux climatiques dans le continuum éducatif, a déclaré, vendredi, Madeleine Diouf Sarr, cheffe de la division changement climatique.
"C'est un processus qui a démarré depuis à peu près deux ans avec l'appui de l'Agence de française de développement, à travers Adpat'Action dont le Sénégal a le privilège de bénéficier pour accompagner à mieux prendre en charge les questions d'adaptation aux changements climatiques dans nos politiqués de développement", a-t-elle indiqué.
Madeleine Diouf Sarr, également, coordonnatrice du groupe des PMA dans les négociations sur le climat, intervenait au cours de l'atelier de validation de la stratégie nationale d'intégration des jeux climatiques dans le système éducatif.
Elle a rappelé que "Adapt'Action" est une initiative conçue pour concrétiser l'Accord de Paris sur le climat en appuyant la mise en œuvre des composantes relatives à l'adaptation des contributions déterminées au niveau national (CDN).
Selon elle, "cette stratégie a vocation de renforcer les compétences des acteurs et de les promouvoir comme opportunités durables de développement sobre en carbone et résilient face au changement climatique y compris la création d'emplois".
"Ainsi, en ratifiant l'Accord de Paris et en soumettant sa CDN actualisée en fin 2020, le gouvernement du Sénégal s'est engagé non seulement à contribuer à l'effort collectif de réduction des gaz à effet de serre (GES) mais également, à identifier les mesures et actions nécessaires pour s'adapter aux impacts actuels et futurs du changement climatique dans le cadre du plan Sénégal émergent (PSE)", a-t-elle expliqué.
"La CDN du Sénégal identifie les secteurs les plus vulnérables et prioritaires en termes d'adaptation au changement climatique tels que l'agriculture, la pêche, les ressources en eau, les inondations, la santé et la gestion du littoral et la biodiversité", a ajouté Mme Sarr.
Elle a précisé que "cette stratégie s'inscrit dans la double priorité du Sénégal que représente le secteur de l'éducation et l'insertion socio-économique des jeunes en proposant d'introduire les enjeux du climat dans le système éducatif à tous les niveaux".
"Nous avons jugé important que l'éducation joue une part dans ce programme parce que le climat qui change se fera sur le long terme. Ainsi, il est utile que dans l'éducation et dans divers niveaux que ces questions soient prises en charge", a-t-elle laissé entendre.
L'adaptation au changement climatique, a-t-elle rappelé, "est ce que l'on appelle un ajustement des comportements pour intégrer les risques climatiques".
"Cela dit, il faut que nous changions nos façons de faire devant des phénomènes climatiques qui s'imposent à nous", a-t-elle souligné.
"C'est la loi de la nature. Il s'agit de voir comment changer nos pratiques, maintenir les arbres, aider pour que les comportements citoyen soit renforcés", a expliqué la cheffe de la division changement climatique au ministère de l'Environnement et du développement durable.
Elle a estimé qu'il faut aussi déployer les énergies renouvelables pour l'agriculture.
"Il faut revisiter nos variétés de semences, accompagner les chercheurs, donner l'expertise mais pour aider les cultivateurs sur comment utiliser les produits de la recherche", a conseillé la cheffe de division changements climatiques.
