Cote d'Ivoire: Mes vérités - Consensus, lutte anti-drogue et Thiam

Depuis le 7 juin, la Côte d'Ivoire a un nouveau président à l'Assemblée nationale. Il s'agit d'Adama Bictogo que tous, nous connaissons comme un homme déterminé, de conviction et, aujourd'hui, de consensus.

Nous l'avons déjà senti lors du vote de la loi sur l'organisation et le fonctionnement du Conseil constitutionnel. Il avait rencontré, pendant une suspension de séance, les leaders des groupes parlementaires de l'opposition pour que cette loi soit adoptée, pas forcément à l'applaudimètre, mais avec leur appui.

Ce n'est pas parce que cette loi ne pouvait pas passer sans les députés de l'opposition, mais c'était pour avoir un consensus. Nous avons, dès ce moment, commencé à suivre la démarche de celui qui était, à l'époque, président par intérim de la Chambre basse du Parlement.

Durant son intérim, il a multiplié les contacts avec tous les députés, sans exception. C'est le fruit de cette politique d'ouverture qui a créé tout ce courant sympathie que nous avons vu pendant la période électorale concernant la présidence de l'Assemblée nationale.

Adama Bictogo a été élu avec un score écrasant. En décidant de suivre le candidat du Rhdp, les partis de l'opposition ont fait savoir qu'ils accordaient ainsi un vote de confiance au Président de la République, Alassane Ouattara.

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Espérons que ce ne soit pas juste des mots dans un pays où l'opposition a démontré, à plusieurs reprises, sa mauvaise foi. Dire une chose et, faire son contraire, est devenu l'apanage de nombreux partis de l'opposition pour qui une promesse n'engage que celui qui l'écoute. Les tenants du pouvoir ne doivent donc pas tomber dans une euphorie béate qui veut qu'on croit que tout est gagné.

Notre pays vit, à l'heure actuelle, au rythme de l'affaire que nous appelons "Babi connexion". Digne d'un long métrage "Scarfécien", un néologisme créé qui a pour base le film "Scarface" avec le grand Al Pacino.

Un vaste réseau de trafic de drogue a été démantelé par nos forces de sécurité et de défense. C'est une réponse à tous ceux qui pensent que ces dernières se tournent les pouces et n'excellent que dans le racket. La Côte d'Ivoire ne saurait être la plaque tournante de ce trafic. Le dossier est suivi de près par nos autorités en haut lieu. Des instructions fermes ont été données. Toutes les personnes impliquées dans ce sale business seront mises aux arrêts et jugées. Sur ce dossier, le maître-mot reste l'intransigeance.

Le dernier point que nous voulons aborder avec vous concerne notre compatriote, Tidjane Thiam. Selon l'hebdomadaire panafricain, "Jeune Afrique", il a dîné avec le Président Ouattara lors de son dernier séjour parisien. Il a alors émis le souhait d'avoir le passeport de son pays pour, certainement, y revenir. Cela fait bien des lustres que ce digne fils, cette autre matière grise de la Côte d'Ivoire, n'a pas remis les pieds dans son pays.

Le Chef de l'État a donné des instructions à l'ambassadeur Maurice Bandama à Paris pour qu'il facilite l'obtention du passeport. On a vu, tout sourire, l'ancien patron du Crédit Suisse à l'ambassade de Côte d'Ivoire en France. Son retour est donc imminent. Mais pour jouer quel rôle ? Nous sommes de ceux qui ont toujours pensé que le choix à faire pour Tidjane Thiam, petit-fils de Félix Houphouët-Boigny, c'est de rejoindre l'équipe du Président Alassane Ouattara pour poursuivre l'œuvre de reconstruction de la Côte d'Ivoire.

De tous ceux qui se sont succédé après le premier Président de la Côte d'Ivoire moderne, seul Alassane Ouattara a beaucoup fait pour la transformation du pays. En termes d'infrastructures, de gouvernance et d'amélioration des conditions de vie. Tidjane Thiam a, entre ses mains, la manière dont il veut revenir au pays.

Il peut rentrer par la grande porte en rejoignant la team du Chef de l'État où tout se joue de manière collective, avec des idées précises. Mais il peut aussi choisir de revenir à reculons en préférant ceux qui n'ont rien apporté au pays et qui n'ont rien à proposer aux Ivoiriens. Nous les avons déjà vus à l'œuvre. Les conséquences ont été désastreuses.

Aujourd'hui, à force de travail, la situation est reluisante et les perspectives bonnes. "La Côte d'Ivoire est sur la bonne voie", disait, jeudi, l'ambassadeur des États-Unis dans notre pays, Richard K. Bell. Et il n'a pas tort. Maintenons ce cap avec l'apport de tous. Pax et bonum ! Paix et bien !

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