La nouvelle Constitution comportera 140 articles et prévoit la création du Conseil économique, social et environnemental
Hier, jeudi 30 juin, date officielle, selon le décret présidentiel n°30, du dévoilement par le Président de la République du texte de la nouvelle Constitution que les Tunisiens auront à adopter ou à rejeter à l'occasion du référendum populaire programmé pour la journée du 25 juillet, les indiscrétions, les révélations et les dévoilements (engageant uniquement leurs auteurs comme ils l'assurent euxmêmes) continuaient à occuper la scène médiatique et à retenir l'attention de ceux et de celles qui veulent savoir ce que le texte de la Constitution renferme.
Me Brahim Bouderbala, bâtonnier des avocats et président de la commission consultative des affaires économiques et sociales dont les quelque quarante membres ont contribué à l'élaboration du texte (draft) de la Constitution soumis, le 20 juin dernier, à l'appréciation du Chef de l'Etat, est revenu, sur les ondes de la radio Shems FM, sur la controverse ou la polémique suscitée par l'annulation de l'expression dans le 1er article qui spécifie que l'Islam est la religion de la Tunisie pour assurer que "le préambule de la nouvelle Constitution réaffirme l'appartenance arabo-islamique de la Tunisie". Le même préambule, ajoute-t-il, réaffirme aussi "l'ouverture de la Tunisie sur les autres civilisations". Donc, contrairement à tout ce qu'on raconte, la religion islamique n'a pas été enterrée ou abandonnée par les auteurs de la nouvelle Constitution. Seule la formulation a changé et l'essence même de la civilisation araboislamique est conservée.
Me Bouderbala, a, en outre, assuré que la nouvelle Constitution comporte 11 chapitres et 140 articles.
Il annonce également le retour du Conseil économique et social (CES) comme indiqué dans la Constitution du 1er juin 1959. Mais cette fois, il portera l'appellation suivante: le Conseil économique, social et environnemental.