En fuite après avoir braqué une somme d'une valeur de dix-huit millions d'ariary sur un opérateur économique, un gang armé s'est jeté dans la gueule du loup en se retranchant dans une grotte. La bande a été décimée dans des échanges de tirs.
FUSILLADE mortelle à Sarobaratra Ifanja, une zone tampon dans la périphérie d'Analavory. Retranchés dans une grotte, cinq bandits ont péri dans un échange de coups de feu avec les forces armées. Après les tirs nourris, quatre fusils de chasse, dont trois de fabrication artisanale ont été retrouvés sur la bande. Une somme s'élevant à 15,33 millions d'ariary que les bandits venaient de dérober dans un braquage a été retrouvée, dans la foulée.
Deux comparses des cinq individus abattus dans la caverne ont réussi à prendre la poudre d'escampette. La valeur dérobée, déclarée par l'opérateur économique pris pour cible, est estimée à dix huit millions d'ariary. Il serait de ce fait possible que la somme manquante soit tombée dans l'escarcelle des deux fuyards qui ont réussi à s'évanouir dans la nature.
L'attaque a été perpétrée avant-hier, le jour du marché, où un rassemblement de foule a envahi l'agglomération centrale d'Antsampantelo, dans la commune rurale de Saro- baratra Ifanja. Vers 6h30 du matin, le collecteur, venu d'Anosibe Ifanja, a été la proie du gang armé.
Sort scellé
Sous la menace d'armes à feu, il a été dépouillé des fonds de commerce qu'il a apportés pour effectuer des achats. L'opérateur qui en a fait les frais effectue des collectes de produits locaux. Mis au parfum qu'il transportait une importante somme d'argent, les malfaiteurs lui ont tendu un guet-apens pour ensuite sévir.
Les voleurs ont pris la fuite à pied en direction d'Andolofotsy. D'emblée, deux gendarmes armés du poste avancé d'Ifanja se sont lancés à leurs trousses. Entretemps, le chef du poste de gendarmerie d'Andolofotsy, tracée d'échappatoire des braqueurs, a obtenu la consigne d'établir un dispositif d'interception dans le passage étranglé d'Angadagaga pour y attendre de pied-ferme les brigands en fuite.
Cinq militaires basés dans la zone de l'opération ainsi que six gendarmes de la brigade territoriale d'Analavory se sont ensuite joints au combat en renforçant les rangs de la poignée d'éléments déjà sur terrain.
Les deux camps se sont retrouvés nez-à-nez dans l'après-midi. Pris en tenaille, l'escouade de bandits armés s'est réfugiée dans l'impénétrable grotte d'Irija, d'où des tirs nourris ont continué à jaillir. Leur sort était scellé lorsqu'ils ont épuisé leurs munitions. Le bilan final fait état de cinq morts et de quatre armes saisies du côté des dahalo. Dans le camp des forces de défense et de sécurité, aucune victime n'est à déplorer.