Afrique: Culture africaine - Les rendez-vous en juillet 2022

À Brazzaville, Le Cap, Abidjan, Hambourg, Arles, Palerme, Marseille, Avignon, Cotonou, Harare, Cajarc, Lausanne ou Tanger, en salle ou en plein air, voici dix-sept rendez-vous de la culture africaine à ne pas manquer en ce mois de juillet. N'hésitez pas à nous envoyer vos prochains événements culturels " incontournables " à l'adresse rfipageculture@yahoo.fr.

Le 1er juillet, à Brazzaville, 27 chorales ont créé la Fédération des chorales du Congo (FCC). " On a pensé créer une fédération pour discuter, partager et participer à l'épanouissement de la musique congolaise. Parce qu'on est toujours épargnés et même abandonnés presque. "

La 7e édition du Prix francophone de l'innovation dans les médias a été lancée le 1er juillet conjointement par l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), RFI et Reporters sans Frontières. Les candidats ont jusqu'au 31 août pour concourir pour des prix dotés de 15 000 euros (1er prix), 10 000 euros (2e prix) et 5 000 euros (3e prix). Tous les médias des 88 États et gouvernements membres de la Francophonie ont le droit d'y participer s'ils ont développé " des offres innovantes prenant en compte les nouveaux modes de consommation et d'accès à l'information ".

Depuis le 2 juillet, la Galerie Cécile Fakhoury à Abidjan présente About Now #2. L'exposition " dédiée à une jeune scène émergente liée à l'Afrique et à ses diasporas dans le monde " réunit neuf artistes originaires de la Côte d'Ivoire, de la France, du Sénégal, du Mali : Assoukrou Aké, Maymouna Baradji, Josué Comue, Kader Diaby, Eva Diallo...

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L'édition 2022 du Prix RFI Talents du Rire cherche les stars de l'humour de demain. Tous les humoristes résidant dans les pays d'Afrique, de l'océan Indien et des Caraïbes peuvent s'inscrire jusqu'au 5 novembre pour tenter de remporter le prix et une dotation de 4 000 euros sur la scène de la 8e édition d'Abidjan Capitale du Rire en février 2023.

À Hambourg, en Allemagne, se poursuit jusqu'au 18 septembre la 8e Triennale de la photographie. Douze expositions explorent sous le thème Currency (" devise ") tous les genres et beaucoup de thèmes de la photographie contemporaine, du documentaire social jusqu'aux questionnements des photos de l'époque coloniale. La directrice artistique camerounaise Koyo Kouoh considère " l'époque actuelle [comme] une "ère rétinienne" qui exige une grammaire différente pour regarder, lire et répondre aux images au-delà de cette condition saturée " provoquée par les plateformes numériques d'aujourd'hui. Parmi les 75 artistes sélectionnés du monde entier figurent aussi plusieurs photographes africaines, dont le photographe britannique d'origine nigériane Akinbode Akinbiyi, Felix Dlangamandla et Lebohang Kganyeou ou la plasticienne nigériane Otobong Nkanga.

Au Musée Zeitz d'art contemporain d'Afrique (Mocaa) au Cap, en Afrique du Sud, l'exposition collective Indigo Waves and Other Stories : Re-Navigating the Afrasian Sea and Notions of Diaspora prend comme point de départ les récits et les histoires de l'océan Indien. Elle réunit treize artistes contemporains, historiens, cinéastes, musiciens, écrivains et penseurs qui se penchent sur les liens historiques, culturels et linguistiques entre les continents africain et asiatique.

Du 4 juillet au 25 septembre, Les Rencontres internationales de la photographie d'Arles nous invitent à un été des révélations sous le titre Visible ou invisible, un été révélé. Parmi les découvertes à faire, il y a l'exposition À quelle vitesse chanterons-nous. L'artiste norvégienne-nigériane Frida Orupabo " démembre puis réassemble dans ses collages des corps, en particulier ceux de femmes noires, dénonçant la brutalité de leurs représentations picturales à travers l'histoire ". À la Fondation Manuel Rivera-Ortiz, l'exposition Dress Code nous présente une quarantaine d'artistes " proposant des regards singuliers sur l'identité et le vêtement dans le monde, à travers notamment les jumeaux au Nigeria, les rituels vaudou au Bénin et au Togo... ". Et le Musée Abderrahman Slaoui y présente le photographe autodidacte marocain Seif Kousmaté. " Dans Waha (" oasis " en arabe), il pose son regard sur son pays, le Maroc, et reconsidère sa pratique, pour explorer les possibilités plastiques de la photographie".

Du 4 au 10 juillet, à Palerme, en Italie, le Sole Luna Doc Film Festival ambitionne de construire " un pont entre les cultures ". Au programme, No U-Turn du réalisateur nigérian Ike Nnaebue, Garderie nocturne de Moumouni Sanou (Burkina Faso) ou le court métrage Timkat, d'Ico Costa (Portugal-Ethiopie).

Du 5 au 11 juillet, le Festival international de cinéma de Marseille (FID) propose 123 films de 37 pays. Entre autres à l'affiche de ce gisement de nouvelles cinématographies : Maputo Nakuzandza d'Ariadine Zampaulo (Brésil, Mozambique) et The Ark, d'Amira Louadah (Algérie, France).

Le 6 juillet, la version restaurée du film Histoires de petites gens, réalisé par le cinéaste sénégalais Djibril Diop Mambety en 1995 et 1998, année de son décès, sort en salles en France. Trois films courts (Le Franc, La petite vendeuse de soleil, L'apprenti voleur) réunis sous forme de long métrage.

Du 7 au 26 juillet, le Festival d'Avignon ouvre ses portes. Le plus grand rendez-vous du théâtre en Europe a invité, entre autres, l'artiste-rappeur-poète franco-sénégalais Blade AliMbaye aux côtés d'Ashtar Muallem et Ludmilla Dabo dans Ce n'est qu'une histoire de balances. La compagnie sud-africaine Via Katlehong Dance se produit aux côtés de Marco Da Silva Ferreira et Amala Dianor dans Via Injabulo. Et la chorégraphe Dada Masilo de Johannesbourg présentera Le Sacrifice. Sans oublier la star béninoise Angélique Kidjo qui clôtura la 76e édition du Festival aux côtés d'Olivier Py et des Dakh Daughters d'Ukraine dans Miss Knife et ses sœurs, le spectacle d'adieu du directeur artistique.

Du 13 au 20 juillet, dans le cadre du Festival d'Avignon, RFI présentera son cycle de lectures Ça va, ça va le monde ! au jardin de la rue de Mons. L'entrée est libre. À l'occasion de la 10e édition, un véritable feu d'artifice de personnalités du théâtre africain attend les spectateurs : Hakim Bah, Penda Diouf, Koffi Kwahulé, Étienne Minoungou, Dieudonné Niagnouna, Odile Sankara, Mohamed Mbougar Sarr, Aristide Tarnagda, Nathalie Hounvo Yekpe, Laura Sheila Inangoma, Koulsy Lamko, Kouam Tawa, Snake, Koulsy Lamko... , sans oublier l'auteur et poète haïtien Jean D'Amérique, lauréat du prix RFI Théâtre 2021 dont l'œuvre primée, Opéra poussière, sera mise en scène à l'occasion de cette édition extraordinaire.

Suite à son succès inouï, avec près de 200 000 visiteurs en 40 jours, le ministre de la Culture du Bénin a annoncé de prolonger à partir du 16 juillet l'exposition Art du Bénin d'hier et d'aujourd'hui : de la Restitution à la Révélation. Présenté sur 2 000 mètres carrés au Palais de la Marina, la présidence de la République du Bénin à Cotonou, cet événement met en lumière à la fois l'art classique du Bénin, les vingt-six trésors royaux restitués par le musée français du Quai Branly, mais aussi la scène artistique contemporaine du Bénin et de sa diaspora.

À partir du 19 juillet, le Tiwani Contemporary Gallery à Londres présente deux artistes de Harare. Forever Etched On My Mindest " un portrait psychogéographique de la ville de Ruwa, au Zimbabwe, où les deux artistes Gareth Nyandoro et Mostaff Muchawaya vivent et travaillent ". Ils essaient à capturer dans cette ville les actions, l'humeur et la pensée de la vie.

Du 21 au 24 juillet aura lieu le festival Africajarc. Depuis 1999, ce rendez-vous dédié aux cultures d'Afrique met en valeurs la musique, la littérature, les contes, les arts plastiques et le cinéma du continent africain et se déroule dans le village Cajarc, situé dans la vallée du Lot, en Midi-Pyrénées, et attend jusqu'à 20 000 festivaliers.

Le photographe sud-africain Brent Stirton figure parmi les douze finalistes du prestigieux Prix Pictet qui vise à attirer l'attention du monde entier sur les questions de durabilité, en particulier celles qui concernent l'environnement. EPFL Pavilions à Lausanne, en Suisse, expose jusqu'au 24 juillet les œuvres des photographes originaires d'Autriche, de Belgique, du Bénin, du Cambodge, du Japon, du Liban, du Mexique, du Nigeria, d'Afrique du Sud, de Suisse et des États-Unis.

Jusqu'au 18 septembre, le Musée La Kasbah des cultures méditerranéennes à Tanger, au Maroc, montre Tangier, something is possible. Une " exposition chorale où les regards se croisent pour offrir au public un voyage à travers 48 images " de Mounir Fatmi et Guillaume de Sarde, présentée sous l'aspect " Une ville deux photographes ".

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