Afrique de l'Ouest: Soulagement au Burkina Faso après l'absence de sanctions de la part de la Cédéao

La junte au pouvoir à Bamako et la Cédéao ont finalement trouvé un accord concernant la durée de la transition au Burkina Faso : elle sera de 24 mois à partir du 1er juillet, contre les 36 mois proposés initialement. Les militaires du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) avaient justifié ce délai par la nécessité de restaurer la paix.

Pour beaucoup, ce compromis avec la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sonne comme un succès diplomatique. Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), rappelle maintenant qu'il ne faut pas se détourner de l'objectif principal, à savoir ramener la sécurité sur l'ensemble du territoire.

L'ancien chef de file de l'opposition espère un soutien de la Cédéao pour y parvenir. " Nous n'avons pas de drones, nous n'avons pas suffisamment d'hélicoptères. Nous avons besoin de renforcer l'effectif des soldats pour faire face aux déplacés et remettre en place les différentes écoles et l'administration. Nous avons un besoin important de ressources. Il faut qu'on puisse le faire au bout de deux ans. Si tel n'est pas le cas, nous attendons les deux ans et nous aviserons. "

S'il se réjouit d'un retour plus rapide à l'ordre constitutionnel, Lassané Sawadogo demande néanmoins que la transition procède rapidement à des ajustements. " Nous avons l'impression qu'il y a de l'exclusion dans la conduite de la transition, indique le secrétaire exécutif du Mouvement pour le peuple et le progrès (MPP), le parti de l'ancien président Roch Marc Christian Kaboré. Nous voulons qu'il y ait des réformes. Il faut mettre en place des cadres de concertation et que les autorités de la transition fassent preuve d'impartialité, de neutralité vis-à-vis des affaires politiques. Autrement, pour ce qui concerne les questions électorales, la classe politique doit jouer son rôle. "

Lors du sommet, les autorités burkinabè se sont également engagées à rendre à l'ancien président Roch Marc Christian Kaboré sa pleine liberté.

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