La soixantième-et-unième (61ème ) session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Cedeao s'est tenue le 03 juillet 2022 à Accra, République du Ghana, sous la présidence de Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana, et Président en exercice de la Conférence. A l'issue de la rencontre, diverses décisions et recommandations ont été prises.
Concernant le Mali, la Conférence prend note du calendrier de la transition soumis par les Autorités de la Transition qui donnent une durée de 24 mois à compter du 29 mars 2022.
Selon la même source, ce chronogramme détaille les différentes étapes devant conduire aux élections et au rétablissement d'un régime civil, notamment la réforme constitutionnelle. Les Chefs d'Etat et de Gouvernement décident de maintenir le dialogue avec les autorités de la Transition, à travers le Médiateur de la Cedeao pour le Mali.
Ainsi, sur la base de ce qui précède, la Conférence décide de lever les sanctions économiques et financières prises le 9 janvier 2022 ; la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les Etats membres de la Cedeao et le Mali ; la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les Etats membres de la Cedeao et le Mali, etc.
La Conférence décide du maintien de la suspension du Mali des instances de la Cedeao, des sanctions ciblées contre des individus ou des groupes.
La Conférence réaffirme que, conformément au paragraphe 25 de la Charte de l'Union Africaine, aux engagements pris devant la Cedeao par les autorités de la transition et à la Charte de la Transition, aucune autorité de la Transition ne pourra participer aux élections devant conduire au retour à l'ordre constitutionnel. La Conférence appelle la Communauté internationale à apporter une assistance humanitaire et à soutenir le processus de transition au Mali, en particulier pour la préparation des élections.
S'agissant du Burkina Faso, la Conférence décide du retrait des sanctions économiques et financières adoptées le 25 mars 2022 ; du maintien de la suspension du pays des instances de la Cedeao. La Conférence appelle la Communauté internationale à apporter au Burkina un soutien sur les plans sécuritaire et humanitaire.
Quant à la Guinée, la Conférence demande au médiateur de travailler avec les Autorités guinéennes en vue de parvenir à un calendrier de la Transition acceptable pour la Cedeao au plus tard le 1er aout 2022. Passé ce délai, la Cedeao prévient que des sanctions économiques et financières ainsi que des sanctions ciblées contre des individus ou des groupes entreront immédiatement en vigueur.
La Conférence décide du maintien de la suspension de la Guinée des instances de la Cedeao.