Cameroun: La communauté urbaine frappe - Les vendeuses de "piment" déguerpies hier soir à Douala.

6 Juillet 2022

Il fallait s'y attendre, les vendeuses de "piment" étaient devenues envahissantes dans certains quartiers chauds de la ville de Douala, capitale économique du Cameroun.

Aucune vendeuse de piment n'était présente aux environs de 22h hier soir à la rue Bébé Elame, Ange Raphael, Deido, lieu dit Kwassa Kwassa à Bonaberi à Douala.

Ces belles de nuit qu'on a l'habitude de voir exposées le long des rues à la merci de toutes les intempéries ont été expulsées par les agents de la communauté urbaine de Douala.

Souvent accompagnées des petits sachets dans lesquelles elles dissimulent leurs marchandises (Cigarettes, Chewing gum, mouchoirs jetables etc.), ces dames n'ont pas pu exercer leur métier bien connu. " Nous rencontrons déjà trop de difficultés pour survivre, maintenant on nous empêche de vendre notre marchandise (piment)", confie M.N, une vendeuse de piment.

Selon les témoignages recueillis sur place, les agents de la communauté urbaine constitués des policiers et autres hommes en tenue civile ont engagé une véritable chasse à l'homme envers toutes les femmes qui hèlent les passants. Certaines d'entre elles ont d'ailleurs passé la nuit dans les cellules de certains commissariats de la ville

Selon une enquête très fouillée de l'hebdomadaire La Voix du week-end, on compterait plus de 20 000 femmes qui vendent leurs corps dans la ville de Douala. Leurs clients ? "Généralement des hommes âgés entre 40 et 50 ans", dixit ce journal. La situation de la ville attire investisseurs (notamment chinois) et touristes (notamment européens), dont certains viennent notoirement pour le sexe.

Les "Vendeuses de piment" ont souvent rompu avec leurs familles. Des familles où l'on compte de nombreux enfants . "Rien ne changera si les gens continuent à avoir 15 enfants. Les parents sont contents quand l'un d'eux disparaît. Cela signifie pour eux une bouche de moins à nourrir", a expliqué à camer.be un volontaire de l'ONG Save The Women

NB: Vendeuses de piment dans le jargon local signifie, prostituée

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