Cameroun: Bilan de la deuxième session parlementaire de l'année

Une vue de Yaoundé.

Au Cameroun, députés et sénateurs ont clôturé hier à Yaoundé la deuxième session parlementaire de l'année sur les trois prévus dans leur agenda. Une session plutôt calme qui a vu l'adoption de plusieurs projets de loi, donc une nouvelle réglementation des droits d'entrée des étrangers dans le pays, ou encore le nouveau cadrage budgétaire pour les trois prochaines années. Pour l'opposition, cette session aura surtout été ennuyeuse et marquée par des violations des textes régissant le fonctionnement de l'Assemblée nationale, tel que l'ont dénoncé les députés Cabral Libii du PCRN et Joshua Osih du SDF.

C'est le député Jean-Michel Nintcheu du SDF qui le résume peut-être le mieux. Dans une interpellation sur sa page Facebook au président de l'Assemblée nationale, il écrit en substance que les députés ont passé un mois à ne pratiquement rien faire tout au long de cette session parlementaire de juin. Et pourtant, au premier jour de ce mois de juillet, il y a eu un emballement soudain et un regain d'attention des médias et de l'opinion publique sur les travaux des députés.

La raison : un document de travail largement partagé sur les réseaux sociaux annonçait la réunion de la Commission des lois constitutionnelles sur deux jours. Beaucoup y ont aussitôt vu la concrétisation d'une rumeur entretenue depuis des mois sur la volonté de l'exécutif à procéder à une modification de la Constitution en vue de l'introduction dans le champ des institutions d'un poste de vice-président de la République.

Le texte, attendu fiévreusement par certains et redouté par d'autres, n'est jamais arrivé et ce qui aura finalement retenu l'attention des Camerounais en cette toute fin de session bien morne, ce sera un fait divers : une tentative de blocage de débats par deux députés de l'opposition pendant l'examen d'un texte sur le nouveau cadrage budgétaire. Tentative finalement vaine, le texte ayant été bel et bien adopté.

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