Afrique: Début du Hajj à La Mecque

Le Masjid al-Haram et la Kaaba.

Selon l'islam, le Hajj doit être effectué par tous les fidèles valides et en bonne santé au moins une fois dans leur vie, s'ils en ont les moyens.

Mais à cause de la Covid-19, ces deux dernières années, l'Arabie saoudite a interdit aux pèlerins de se rendre à La Mecque.

Cette année, le royaume a même fixé la limite à un million de pèlerins pour le Hajj qui commence ce 7 juillet, une réduction significative par rapport aux 2,5 millions de participants avant la pandémie.

Seules les personnes de moins de 65 ans, qui n'ont jamais fait le Hajj auparavant, qui sont vaccinées contre la Covid-19 et qui peuvent prouver qu'elles ne souffrent pas d'une maladie chronique, ont été autorisées à faire le pèlerinage.

Le Nigeria, par exemple, a vu son quota réduit de moitié. Ibrahim Mohamed fait partie de ceux qui n'ont pas pu décrocher une place :

"J'ai économisé 2.500 000 Naira, mais on nous a trompé en nous faisant venir au bureau des pèlerins.On nous a dit de faire ceci et cela. Nous sommes tous venus pour le dépistage de Covid-19, on nous a dit de partir et d'attendre un appel. On ne nous a pas donné d'uniforme, nous avons vu le reste de nos collègues (pèlerins), ceux qui ont payé au conseil de pèlerinage de l'État ont tous été renvoyés."

L'une des querelles entre l'administration de Kano et le gouvernement central d'Abuja concerne aussi les compagnies aériennes autorisées à transporter les pèlerins en Arabie saoudite.

Celles-ci ont laissé plus de 1.200 personnes à leur sort, dont des fonctionnaires de l'État de Kano, bloqués au camp du Hajj près de l'aéroport.

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La même chose au Niger

A Niamey, 1.800 candidats au pèlerinage n'ont pas pu embarquer pour le Hajj, explique Hajiya Hauwa Madam Maiga qui dirige l'une des commissions du Hajj au Niger :

"Ce qui nous a amené ici, c'est qu'au départ onze avions étaient prévus, deux ont décollé, mais ensuite tout s'est arrêté. Maintenant, depuis deux ou trois jours, nous n'avons plus de nouvelles, nous n'avons plus d'informations. Les pèlerins nous posent des questions mais nous ne savons pas quelle réponse leur donner."

Sabi'u fait partie aussi des pèlerins bloquée à Niamey, la capitale du Niger. Elle fustige la façon dont les choses ont été faites par l'Etat.

"Le gouvernement devrait craindre Dieu qui lui a donné la responsabilité de veiller sur ses citoyens. Le président de la République du Niger devrait se pencher sur le problème des pèlerins nigériens."

Selon les médias nigérians, environ 8 000 pèlerins sont restés bloqués dans tout le pays, bien que les autorités saoudiennes aient prolongé la date limite d'arrivée.

Elles avaient toutefois fixé le dernier délai à minuit, anéantissant les espoirs des pèlerins.

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