" La tabaski se tiendra dans les meilleures conditions avec le bétail disponible ici à la foire et dans d'autres dispositifs ouverts à cet effet ". En prononçant hier cette phrase, sur le site de l'abattoir de Port-Bouët, le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré procédait ainsi à l'ouverture de la foire de la tabaski.
Un évènement organisé chaque année, depuis maintenant 10 ans, par le district d'Abidjan et les acteurs de la filière bétail et viande, à l'occasion de l'Aïd el Kébir ou la tabaski. Cette année, Sidi Touré a ouvert la foire avec le ministre-gouverneur du district d'Abidjan, Robert Beugré Mambé. Il s'est réjoui de l'approvisionnement du marché ivoirien en petits ruminants (moutons et cabris). Ce, malgré les difficultés et incertitudes liées la pandémie du COVID-19 et l'insécurité dans certains Etats de la sous-région. " Malgré ces quelques incertitudes dus à quelques difficultés rencontrées par les acteurs de la filière bétail viande, il est à noter que depuis le 25 juin 2022, ce sont un peu plus de 70 000 têtes de petits ruminants (moutons et cabris) qui sont déjà arrivés.
Chaque année dans la période de la tabaski, nous recevons environs 125 000 têtes de petits ruminants. D'ici demain ou après-demain, nous aurons atteint le pic et tous les ménages pourront espérer avoir leur mouton de sacrifice mais aussi leur mouton pour manger normalement ", a-t-il déclaré. Saluant à cet effet les acteurs de la filière bétail viande pour les efforts conjugués avec le district et d'autres parties prenantes, pour assurer l'approvisionnement du grand district d'Abidjan mais aussi de toutes les foires sur le territoire national.
Cet approvisionnement régulier du marché ivoirien a indiqué le commissaire du gouvernement est aussi la preuve de la volonté politique des autorités ivoiriennes à organier le secteur de l'élevage qui " constitue une activité socioéconomique importante dans notre pays pour sa contribution à la sécurité alimentaire, à la lutte contre la pauvreté, à l'amélioration des revenus des ménages et à la création d'emploi ". Au niveau régional, l'élevage a indiqué Sidi Touré, contribue à la formation d'au moins 30% de la masse monétaire et représente un puissant facteur d'intégration. D'où les échanges continuent entre les pays dans le secteur malgré la crise sanitaire.
Le gouverneur du district d'Abidjan s'est aussi félicité de l'approvisionnement du marché en bétail. Près de 90% des besoins, a-t-il déclaré, sont couverts et l'on pourra atteindre les 100% dans les jours qui suivent. Car d'autres arrivages sont prévus. Aussi a-t-il souhaité que le sacrifice du mouton des fidèles musulmans soit accepté par le Tout Puissant.