Un peu plus de 2 000 candidats sont sur la ligne de départ pour le premier tour des législatives, couplées aux locales, du 10 juillet. Parmi eux figurent de nombreux fils de dirigeants politiques, allant du chef de l'Etat au chef de file de l'opposition, en passant par le président de l'Assemblée et autres ministres.
Assis dans un long fauteuil de son bureau du quartier Plateau des 15 ans, Alphonse Ndongo, journaliste indépendant, analyste économique et politique, a une observation au sujet de la participation aux élections de ceux qu'on appelle les " fils à papa ".
" Est-ce que les enfants veulent emboîter le pas à leurs parents dans le but de mieux servir ? Si c'est le cas, tant mieux parce qu'on a besoin des valeurs pour mieux servir pour que le pays marche demain. Seulement, nous constatons que ça devient comme une espèce de familiarisation dans la gestion de la politique. C'est là où ça pose problème ".
La Constitution en vigueur depuis 2015 ouvre les portes de la politique aux jeunes. Ils peuvent devenir candidats à la présidentielle à 40 ans et à 25 ans pour la députation. Mais, pour Alphonse Ndongo, la raison la plus motivante est ailleurs.
" La politique chez nous au Congo rend riche très rapidement. Il n'y a qu'à voir comment certains jeunes qui sont partis du néant et sont arrivés au gouvernement, il faut voir comment ils exaltent des signes de richesse. Alors, cela donne de bonnes idées ou des prétentions aux autres jeunes ", analyse-t-il.
Jamais, ces élections n'ont mobilisé autant de jeunes candidats.