L'aide internationale commence à parvenir en Somalie, frappée par une sécheresse sans précédent et la famine. L'Union européenne a annoncé mercredi le lancement, jusqu'à dimanche, d'un pont aérien pour apporter de l'aide aux zones les plus reculées.
Et le nouveau chef de l'État a achevé une visite officielle très médiatisée de trois jours dans l'un des pays les plus en pointe dans le soutien à son pays : la Turquie.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait les choses en grand pour accueillir son homologue somalien. Il lui a offert entre autres un passage en revue de sa garde d'honneur, une visite aux 6 000 soldats somaliens entraînés par la Turquie, un tapis bleu aux couleurs de la Somalie pour entrer dans son palais présidentiel, et tout cela devant les caméras de la télévision publique.
Mais il a aussi fait une annonce : un effort diplomatique turc pour faire débloquer par la Russie et faire transporter du blé ukrainien, dont Mogadiscio se porterait acquéreur.
La crise alimentaire est en effet gravissime en Somalie. L'Union européenne a d'ailleurs simultanément lancé un pont aérien mercredi et jusqu'à lundi : 60 à 70 vols spéciaux doivent amener dans les régions reculées de Baidoa, Luuq et Wajid de la nourriture et des équipements médicaux de l'ONG Action contre la faim. Une aide financière de 140 millions d'euros a également été annoncé par le Commissaire européen aux Partenariats internationaux.
Il reste que la Turquie demeure le partenaire tutélaire de la Somalie. Erdogan est un vieil allié du président somalien Hassan Cheikh Mohamoud, lequel était déjà président entre 2012 et 2017. Le président turc a d'ailleurs révélé que son pays avait déjà dépensé plus d'un milliard de dollars d'aide au développement pour l'ancien comptoir ottoman.
