Madagascar: Programme WIOSAP - Partage des expériences du pays sur la protection des écosystèmes marins

Madagascar fait partie des dix pays au sein de l'Océan Indien occidental ayant ratifié la Convention de Nairobi sur la protection, la gestion et la mise en valeur du milieu marin et côtier.

L'objectif consiste à conserver la biodiversité marine et côtière de la région tout en renforçant le partenariat entre le secteur public, le secteur privé et les agences inter-gouvernementales. Pour ce faire, un programme WIOSAP ou programme d'action stratégique pour la protection de l'environnement marin et côtier de la région de l'Océan Indien occidentale contre la pollution due aux sources et aux activités terrestres, est lancé dans ces pays ayant ratifié cette Convention de Nairobi.

Les expériences de Madagascar ont ainsi été partagées entre ces pays concernés lors de la 6e réunion du comité de pilotage du programme WIOSAP de la Convention de Nairobi qui s'est tenue sur deux jours à Nosy-Be. Tous les représentants de ces dix pays y ont participé activement.

Nombreuses réalisations. Il est à noter que ce programme vise à améliorer et à maintenir la santé environnementale des régions aquatiques et leurs écosystèmes marins à travers la gestion de leur stress environnemental dû aux sources et aux activités terrestres. Parlant du cas de Madagascar, " de nombreuses réalisations ont été faites, dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme WIOSAP. À titre d'illustration, un projet de gestion durable des mangroves est mené dans la région du Boeny.

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Des forêts de mangroves ont ainsi été restaurées dans le village d'Ambatolampy, dans la commune rurale de Bonamary, avec l'appui des communautés locales tout en développant l'écotourisme. Le but est de promouvoir la gestion durable de ces forêts de mangroves au travers des formations, de sensibilisation et de l'adoption de meilleures pratiques de gouvernance locale ", a expliqué Jacquis Soanaigny, le point focal de la Convention de Nairobi à Madagascar, qui plus est le coordonnateur national du projet WIOSAP.

250 tonnes de boue par hectare. Parlant du renforcement du cadre réglementaire et des capacités nationales de surveillance des rejets d'effluents, de la qualité de l'eau et des sédiments dans les zones côtières et marines de Madagascar, une collecte et une mise à jour des données dans la baie de Bombetoka à Mahajanga, ont été réalisées.

" Les fleuves ou rivières déversent des déchets et de la boue dans la mer. Environ 250 tonnes de boue par hectare y sont déversées annuellement. En conséquence, les bateaux ne peuvent plus naviguer sur le fleuve de Marovoay suite aux déversements d'effluents liés à l'érosion des sols et des rizières ainsi qu' à la destruction des forêts dans la baie de Bombetoka. Un contrôle de la qualité de l'eau dans cette baie est également effectué tous les six mois ", d'après toujours ses explications. En outre, un projet de gestion durable du débit du fleuve de la côte Ouest de Madagascar, notamment le fleuve de Betsiboka, est mis en œuvre, toujours dans le cadre de ce programme WIOSAP.

Pour l'avancement de ce projet, " des comités techniques nationaux et régionaux ont été mis en place. Une visite guidée en amont, au milieu et en aval du bassin et fleuve de Betsiboka, a été effectuée. L'élaboration du document sur l'évaluation environnementale du débit du fleuve est en cours. Il faut savoir qu'une montagne a été complètement détruite en raison de l'érosion des sols sur le fleuve de Betsiboka et de grandes superficies de rizières ont été ensablées ", a révélé ce coordonnateur national du programme WIOSAP à Madagascar.

Extension des zones d'activités. En revenant sur cette 6e réunion du comité de pilotage du programme WIOSAP qui a eu lieu à Nosy-Be, elle a permis de fournir des orientations stratégiques pour la mise en œuvre efficace des activités du projet sur la base des récentes conclusions de l'examen à mi-parcours. La réplication à grande échelle du succès des projets de démonstration y a également été discutée par toutes les parties prenantes. Pour le cas de Madagascar, le programme intervient pour l'heure dans la région du Boeny.

Une extension des zones d'activités dans la baie de Mahajamba et dans la baie de Sahamalaza à Maromandia dans la région de SOFIA, est prévue dans les prochains mois. Outre la restauration des mangroves, la protection des écosystèmes côtiers et marins, y compris les récifs coralliens, constituent les principales activités à entreprendre.

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