Afrique de l'Ouest: Développement économique, retour de la stabilité, gestion de la pandémie de Covid-19 - L'ambassadeur Richard K. Bell salue les progrès importants de la Côte d'Ivoire

4 juillet 1776- 4 juillet 2022. Les Etats-Unis d'Amérique ont célébré, hier, le 246ème anniversaire de leur indépendance. A l'occasion de cet événement, l'ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, Richard K. Bell, a convié, le jeudi 30 juin dernier, un parterre d'invités dont le Premier ministre Patrick Achi, des membres du gouvernement, des diplomates accrédités en terre ivoirienne, à une réception à sa résidence située à Cocody. Il s'agissait, pour lui, d'une célébration par anticipation de cette fête nationale américaine. Comme il fallait s'y attendre, le diplomate américain a livré un message fort, avec en toile de fond la coopération entre son pays et la Côte d'Ivoire d'une part, et l'embellie de sa terre hôte d'autre part.

D'entrée, Richard K. Bell a salué les "excellentes relations " entre les Etats-Unis et la Côte d'Ivoire. "Elles bougent, elles se renforcent encore davantage", a-t-il relevé. A ses yeux, de plus en plus, la Côte d'Ivoire se fait remarquer sur la scène internationale, confortant sa position stratégique de moteur économique de l'Afrique occidentale francophone et de pôle de stabilité dans une région qui en a bien besoin. " Dernièrement, Abidjan a abrité, entre autres grands événements d'envergure internationale, l'Africa CEO Forum, à laquelle plusieurs entreprises américaines prestigieuses ont participé, ainsi qu'une forte délégation gouvernementale venue de Washington " a-t-il rappelé, précisant que le gouvernement américain partage la conviction du Président Alassane Ouattara que c'est le secteur privé qui doit être le moteur de la croissance économique, l'Etat jouant un rôle clé de facilitateur. Pour Richard K. Bell, cela consiste à créer le climat des affaires le plus propice possible, afin d'attirer les investisseurs potentiels, car, a-t-il noté, " n'oublions jamais qu'ils ont le choix ".

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Poursuivant, il a rappelé que lors de l' "importante" visite du Premier ministre Patrick Achi à Washington en mars, la Chambre de Commerce des Etats-Unis a lancé officiellement la publication d'un guide économique de la Côte d'Ivoire destiné aux gens d'affaires et aux investisseurs. Et qui dit investissement, dit environnement calme. C'est pourquoi, Richard K. Bell a félicité l'ensemble de la classe politique ivoirienne pour le climat apaisé qui règne actuellement, avec la participation active et constructive de l'opposition aux travaux du Parlement. " J'y vois une sage reconnaissance que c'est maintenant la période idéale pour planter des racines de la démocratie, en démontrant de part et d'autre qu'en dépit des rivalités, l'on peut se faire confiance réciproquement dans l'intérêt supérieur de la nation. La stabilité qui en découle donne les plus fortes chances d'attirer les investissements si nécessaires à la croissance " a insisté l'ambassadeur des Etats-Unis. Cette stabilité permet à l'en croire depuis le 1er juillet, un " changement historique ", à savoir la fin du statut de réfugié pour les Ivoiriens. " Une fois de plus, la Côte d'Ivoire a fait quelque chose d'assez rare: tout comme c'était le cas de la mission de maintien de la paix ONUCI, la Côte d'Ivoire a si bien rebondi d'une situation de crise qu'un vaste programme humanitaire international n'a plus de raison d'être. Ça s'applaudit, ça!", a martelé M. Bell.

Ensuite, il a salué la gestion de la pandémie de COVID-19 par la Côte d'Ivoire, tout comme ses progrès significatifs en matière de santé publique, que " le gouvernement américain appuie fortement depuis longtemps". Et Richard K. Bell de révéler : "D'après la récente enquête démographique et sanitaire, la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans a diminué de 31% au cours de la dernière décennie". Une performance qu'il applaudit, même s'il reste conscient que de gros défis restent encore à relever. L'un d'eux, c'est la lutte contre l'extrémisme violent qui sévit au Sahel et menace les pays du littoral ouest-africain. " Les Etats-Unis partagent la conviction des autorités ivoiriennes que la solution, c'est de renforcer les liens entre l'Etat et la population, et que le meilleur moyen d'y arriver, c'est de renforcer la démocratisation, le respect des libertés - la liberté de la presse, notamment. Un Etat qui ne craint pas d'être critiqué, mais qui au contraire veut entendre quels sont les problèmes à corriger, c'est un Etat qui exprime une confiance saine en sa propre robustesse, et une bonne foi rassurante. Par contre, un Etat qui réprime la dissidence proclame qu'il se sent fragile, et qu'il préfère à cacher les problèmes plutôt que de les résoudre" a souligné Richard K. Bell.

Le patron de l'Ambassade des Etats-Unis a, par ailleurs, dénoncé " la guerre unilatérale et illégale " de la Russie contre l'Ukraine qui " entraîne des pénuries et attise l'inflation, imposant un lourd fardeau à tous les budgets". " Cette agression injustifiable est d'un autre siècle: en effet, c'est comme cela que les grandes puissances avaient l'habitude d'agir depuis des milliers d'années, s'enrichissant par la conquête et le pillage " a asséné l'Américain.

Pour lui, depuis la Révolution industrielle il y a deux siècles, la création de richesse est devenue incomparablement plus importante que la redistribution par conquête et pillage. " La création de richesse passe par l'investissement basé sur les connaissances et les technologies du monde moderne. Cela, les pays membres de l'OTAN - et bien d'autres - l'ont compris. Cela explique la raison d'être de l'OTAN : dissuader les tendances agressives de la Russie, pays héritier officiel de l'Union Soviétique. L'OTAN ne menace même pas de faire la guerre à la Russie. Personne ne veut faire la guerre contre la Russie. Si quelqu'un avait des doutes avant, le doute n'est plus permis " a-t-il expliqué. Non sans relever que le monde a vraiment changé pour le mieux, avec la création des Nations unies, suivie de la décolonisation. "Ce qui fait qu'aujourd'hui, les membres des Nations unies ne sont pas quelques empires avec beaucoup de colonies, mais presque la planète entière sous forme d'Etats souverains aux frontières généralement reconnues, tous en principe égaux. Et les guerres de conquête sont désormais illégales ", a fait savoir Richard K. Bell. Il considère surtout que le multilatéralisme, dû à la grande vision des Etats-Unis d'Amérique, est fait pour restreindre les puissants au profit des faibles ; favorise la paix, la stabilité et la prospérité. " L'ordre mondial actuel, basé sur des règles équitables, constitue un ensemble d'acquis précieux. Il ne faut pas permettre que cet ordre - encore imparfait, certes, mais bien supérieur à tout ce qui est venu avant - il ne faut pas permettre qu'il soit miné. Voilà pourquoi il est impératif que le monde entier fasse comprendre à la Russie de Poutine que son comportement illégal doit cesser. Et là, je tiens à saluer la lucidité et le courage politique de la Côte d'Ivoire qui a voté pour le droit international 3 fois sur 3 aux Nations unies " a conclu Richard K. Bell.

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