Cote d'Ivoire: Man - Les prix des moutons inquiètent

10 Juillet 2022

La tabaski ou l'Aïd El Kebir ou encore la fête du mouton sera célébrée le samedi 9 juillet 2022. Dans la région du Tonkpi, plus précisément dans la ville de Man, les musulmans s'activent pour célébrer comme il se doit cette fête.

Mercredi dernier, nous nous sommes rendus dans les différents lieux où se procurer les bêtes pour constater l'affluence et voir les prix des moutons. À la gare de Fakobly où se trouve le marché principal de mouton, les potentiels acheteurs défilent. Les quelques acheteurs qui arrivent à payer après plusieurs négociations nous expliquent comment s'est difficile de se procurer une bête à l'orée de cette fête. " Vraiment nous ne comprenons pas pourquoi les prix des bêtes grimpent de la sorte. Des moutons qui ne ressemblent à rien sont vendus à des prix exorbitants. Cela fait peur. On veut accomplir cet acte de sacrifice mais on doit aussi pouvoir manger après ", s'offusque Diarra Muhamad.

Comme lui, nombreux sont ceux qui se plaignent de la hausse des prix des moutons qui varie entre 120 000 et 250 000 FCFA parfois. Les prix des plus petits moutons qui se vendaient entre 60 et 80 mille commencent à partir de 100 à 120 mille et ceux de 100 à 120 mille vont jusqu'à à 150 à 200 mille. De quoi à inquiéter et à faire fuir les potentiels acheteurs. Ce qui amène certains fidèles musulmans à s'orienter vers l'achat des bœufs.

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A l'abattoir principal de Man, les bœufs sont disponibles, il y en a même à profusion. Certains clients ayant assez de moyens les achètent, quand d'autres s'associent pour acheter ensemble une bête et cela, conformément aux prescriptions religieuses. Là aussi, même si les clients se plaignent des prix qui ont légèrement augmenté, ils trouvent judicieux de dépenser là-bas que d'aller chez les vendeurs de mouton ou les prix font plus peur. Cette situation a donné une autre option plus favorable à certaines personnes qui préfèrent aller acheter leur bête dans la région voisine du Bafing.

C'est le cas de KonéAdama qui, à cause des prix élevés des bœufs, est allé à Ouaninou pour acheter le sien. " J'ai eu un bœuf là-bas à 280 mille FCFA avec le transport qui m'a coûté 10 mille en plus des droits du vétérinaire et ceux de la mairie. Pour ce même bœuf à Man, on nous a dit 400 mille soit une différence d'environ 100 mille ", nous a-t-il expliqué.

Certains pour éviter d'être dans toute cette situation attendent le jour J pour acheter leur bête. Comme Traoré Mamadou qui trouve que ce jour-là, la valeur marchande des bêtes diminue. Avec l'ouverture des frontières, une vague de bétail est entrée et cela va permettre à certains moins nantis de pouvoir s'acheter une bête au moins.

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