Madagascar: Discorde à Tsiroanomandidy - Norbert Ratsirahonana à la rescousse du gouverneur de Bongolava

Une forte délégation a fait le déplacement le week-end dernier à Tsiroanomandidy. Il s'agit, en réalité, du président du Sénat, Herimanana Razafimahefa, du Directeur général du projet présidentiel auprès de la présidence de la République, Augustin Andriamananoro, et du conseiller du président, Norbert Lala Ratsirahonana.

Que des invités de marque pour une cérémonie organisée par le gouverneur de la région Bongolava, Joseph Ramiaramanana, qui a réuni des maires qui sont alors venus l'acclamer le temps d'une fête. L'occasion a été saisie par le gouverneur pour faire parler de lui dans sa circonscription où son propre camp politique ne lui est pas très favorable.

Il est secoué par le camp de Ramaherijaona, député de la majorité à Tsiroanomandidy et soutien de la première heure du président de la République. En juin, cet élu a rameuté des figures de son parti, comme Rossy et Hery Rasoamaromaka, pour marquer son terrain. Les partisans du gouverneur sont considérés comme des " arrivistes " dans le jeu politique local.

Président du Sénat. La tension entre le gouverneur de la région de Bongolava, Joseph Ramiaramanana, et le député IRD de Tsiroanomandidy, Haja Ramaherijaona, est de notoriété publique. Depuis la nomination du nouveau patron de la région, leur relation s'envenime de jour en jour au point que d'autres élus et d'autres personnalités du régime interviennent dans la discorde. Chacun de leur côté fait appel à des pointures du parti TGV pour venir à leur rescousse. Samedi dernier, les invités du gouverneur, qui ont pris son camp, ont fait le boulot.

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Norbert Ratsirahonana, qui intervient rarement dans les régions, n'hésite pas à faire le déplacement à Tsiroanomandidy pour afficher son soutien à Joseph Ramiaramanana. Le président du parti Avi a donc renouvelé sa caution qu'il a déjà donnée à ce général de division depuis le jour où il a été nommé gouverneur de Bongolava. Herimanana Razafimahefa, quant à lui, réitère lors du meeting que " le Sénat veille aux collectivités territoriales décentralisées comme les régions ". Une manière pour ce président de la Chambre haute de rassurer le gouverneur sur son soutien.

Ninah-Mokhtar. Les luttes intestines qui fragilisent le camp présidentiel à Tsiroanomandidy éclatent en public. Comme c'est le cas dans d'autres régions. L'intervention des autres personnalités dans la brouille du député IRD et du gouverneur de la région Bongolava attise davantage la tension et ternit l'image du régime. À Mahajanga, le cas Ninah-Mokhtar a défrayé la chronique.

La discorde entre ces deux partisans du président de la République éclate en public et fragilise le Mapar dans la capitale du Boeny. La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Béatrice Assoumacou, coach de la région, ne parvient pas à éteindre le feu. Au contraire, elle a pris position en faveur du camp du gouverneur et provoque la colère des partisans de la députée Ninah Rahantanirina. Il a fallu l'intervention du Premier ministre pour apaiser la tension à Mahajanga.

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