Jean-Claude Ndjibu a été élu coordonnateur de l'Association des Anciens Etudiants de l'Ecole Nationale de l'Administration le week-end dernier, avec 86,5 % des voix. Des élections dont la cérémonie de remise- reprise avec l'équipe sortante est prévue pour le 13 juillet prochain. Il a, dans son allocution d'investiture, exprimé toute sa gratitude à tous ses collègues ayant porté leur choix sur sa personne. Et, il a souligné le caractère décisif de son programme de gestion reparti sur 6 axes, avec un accent particulier sur l'axe de la stabilité financière. " Certes, notre programme s'articule sur six axes comme nous venons de le démontrer devant vous, honorables collègues, mais l'axe principal qui résume le combat de notre mandat reste d'abord et avant tout la Stabilité financière de chacune et de chacun d'entre nous.

C'est cette stabilité qui est la clé pour les cinq autres axes et qui permettra à l'AAE-ENA d'être cette association qui nous reflète et qui reflète la hauteur de nos ambitions", a-t-il précisé, dans son discours que vous pouvez lire en intégralité dans cette édition de votre Quotidien. Obtenir l'approbation d'une telle frange d'électeurs est un indicateur criant d'un crédit qu'inspire le nouveau coordonnateur de cette corporation.

ALLOCUTION D'INVESTITURE

Nous tenons sincèrement à exprimer toute notre gratitude à toutes et à tous les collègues qui ont porté leur choix sur nous. Nous avons aussi une noble considération envers les collègues qui n'ont pas voté pour nous. Il ne fait l'ombre d'aucun doute que votre choix d'aujourd'hui est motivé par le souci du progrès et nous en sommes conscient. Nous sommes conscients de la situation que nous traversons ensemble.

Elle est non seulement chaotique mais aussi inutilement injuste et c'est simplement inadmissible.

Je l'ai toujours dit, cette injustice sociale doit s'arrêter et nous devons la stopper de grès ou de force parce que nous méritons mieux que des miettes. Nous méritons un traitement décent et nous avons le plein droit de le revendiquer.

Certes, notre programme s'articule sur six axes comme nous venons de le démontrer devant vous, honorables collègues, mais l'axe principal qui résume le combat de notre mandat reste d'abord et avant tout la Stabilité financière de chacune et de chacun d'entre nous. C'est cette stabilité qui est la clé pour les cinq autres axes et qui permettra à l'AAE-ENA d'être cette association qui nous reflète et qui reflète la hauteur de nos ambitions.

Je comprends la méfiance de certains collègues. Ils ont raison de l'être parce qu'à force d'être déçu on perd parfois confiance envers tout le monde. A ce stade, nous n'avons pas de recette magique. Nous n'avons pas non plus le pouvoir de décision mais nous avons votre mandat et c'est déjà suffisant. Ni intimidation, ni menace, ni grimace, rien ne pourra nous désorienter avant d'atteindre complètement l'objectif. C'est ici le moment de saluer l'oreille attentive de notre autorité de tutelle et de tous les collègues qui ne cessent de se couper en mille morceaux pour que le dossier de majoration de la PAC connaisse une issue favorable. Ces collègues sont nos héros, ils méritent toute notre reconnaissance.

D'ailleurs pour nouer l'acte à la parole et pour honorer le noble service qu'ils nous rendent, c'est par eux, dès la semaine prochaine, que nous commencerons le paiement de nos civilités.

Le comité va être constitué sans tarder. Nous tiendrons à ce qu'il soit un comité des commandos guerriers ayant les épaules de supporter la charge que vous venez de nous confier. L'obligation de servir dans une approche axée sur le résultat devra commencer par les membres du comité et celui qui semblera ne pas avoir le temps de servir avec abnégation n'y aura pas sa place.

Nous n'excluons ni diplomatie, ni sit-in. D'ailleurs quand il le faudra, en cas d'un blocage persistant nécessitant des actions de la rue, les membres de l'équipe de la coordination seront les premiers à donner le ton et à tenir les sifflets. Nous ne pouvons terminer ce mot sans nous appeler à l'unité, à la tolérance et au pardon réciproque.

Nous sommes un corps, nous sommes une famille. C'est dans l'unité que nous ferons reculer la précarité et la clochardisation ; c'est dans notre unité que nous écarterons l'opprobre, l'injustice et toute autre menace extérieure sur notre chemin ; et en fin, c'est dans notre unité que nous allons valoriser notre carrière et notre corps.