Burkina Faso: Tapoa - Diapaga privée d'électricité et d'eau

12 Juillet 2022

Du fait d'une coupure totale d'électricité, la ville de Diapaga, chef-lieu de la province de la Tapoa, est dans l'obscurité depuis deux jours. C'est une bien triste nouvelle qui est parvenue à Kantigui, hier 12 juillet 2022. La raison, apprend-on à Kantigui, la Société nationale d'électricité burkinabè (SONABEL) est à court de carburant pour son fonctionnement. Une situation consécutive à une mesure gouvernementale interdisant la circulation " de façon isolée " des citernes et des camions transportant des vivres et diverses marchandises dans cette localité à fort défi sécuritaire.

Cette mesure vise à lutter contre les opérations de détournement des véhicules de transport de carburant et de vivres menées par des terroristes. Kantigui se rappelle que ce phénomène qui était devenu monnaie courante défrayait la chronique ces dernières semaines. En outre, l'on a confié à Kantigui que le dysfonctionnement de la SONABEL a entrainé systématiquement une coupure générale d'eau dans la ville, étant donné que l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) est dépendant de l'énergie de la SONABEL.

Pourtant, l'exode massif des populations des villages et hameaux de culture vers Diapaga, notamment, a entrainé un boom démographique dans cette zone d'accueil. Ainsi, Personnes déplacées internes (PDI) et populations hôtes prennent d'assaut les pompes à motricité humaine pour se procurer le liquide précieux. Parfois, certaines femmes repartent bredouilles. Selon un témoin qui s'est confié à Kantigui, cette forte affluence crée des mésententes entre populations hôtes et PDI. En tous les cas, la population de Diapaga est dans l'inquiétude. Elle appelle, par la voix de Kantigui, les autorités à résoudre ce problème, au plus vite.

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Banfora : l'argent a-t-il " cloué des becs " ?

Kantigui a appris du côté de Banfora, la cité du Paysan noir, une incroyable scène qui a renforcé sa conviction que l'argent peut contribuer significativement à réorienter les positions. Les faits se sont déroulés devant l'une des plus grandes boulangeries de la ville. Ce jour-là, a-t-on soufflé à Kantigui, la boulangerie grouillait de monde, nonobstant la hausse du prix du pain au Burkina Faso.

Du reste, des clients de toutes les catégories socioprofessionnelles faisaient la queue devant le guichet de vente lorsque soudainement, un homme qui venait de garer sa voiture est sorti aux pas de course pour se diriger tout droit au guichet de vente. Après avoir soufflé quelques mots à la guichetière, cette dernière lui a servi deux baguettes de pain et le sieur a aussitôt regagné sa voiture. Exacerbés par l'attitude de cet homme, certains dans le rang élevèrent la voix pour critiquer ce qu'ils qualifient d'anormal.

C'est alors que la guichetière se mit debout en brandissant une grosse coupure de billet de banque en s'écriant : " il dit qu'il a une contrainte de temps et d'ailleurs, il dit de donner deux baguettes à chacun de vous ". Comme vous pouvez l'imaginer comme Kantigui, les plaignants se sont tus et chacun est passé se servir au guichet.

Koudougou : un décès qui laisse perplexe

Kantigui est encore sous le choc d'un drame qui s'est produit, le samedi 9 juillet 2022, au secteur 8 de Koudougou. En effet, le corps sans vie d'une jeune fille aurait été retrouvé suspendu au toit d'une maison au quartier Burkina. La victime, une étudiante de la promotion 2019 du département de Lettres modernes à l'Université Norbert-Zongo (UNZ), se serait donné la mort par pendaison dans la maison de son fiancé qui était absent. La victime avait rejoint son homme dans sa maison où les deux amoureux vivaient en couple après leurs fiançailles.

Employé de nuit, le fiancé aurait acheté le nécessaire pour la fête de Tabaski le soir du vendredi 8 juillet avant de se rendre à son lieu de travail afin de permettre à sa femme de commencer la cuisine la nuit. Et c'est au retour du travail, aux environs de 2 heures du matin, qu'il tombe sur l'horreur. L'étudiante aurait profité de l'absence de celui avec qui elle filait le parfait amour pour mettre fin à son existence.

Ressortissante de la province du Bam dans la région du Centre-Nord et venue à Koudougou pour ses études, la jeune fille a plongé sa famille dans la tristesse, suscitant beaucoup d'interrogations. Celle qui a composé son dernier devoir le 8 juillet a été inhumée dans l'après-midi du dimanche au cimetière municipal de Koudougou. Son fiancé, lui, est en détention préventive.

Bittou : les 200 bœufs de la discorde

Kantigui a eu vent de l'élan de générosité d'une association turque qui a offert 200 bœufs à la population de Bittou, en priorité aux musulmans, à l'occasion de la célébration de la fête de l'Aïd el-Kébir, communément appelée Tabaski. Les 200 bœufs ont été achetés et gardés par des gens dans un lieu. Le jour de la Tabaski, les animaux devaient être égorgés pour le partage. A la surprise générale, ce sont 80 tickets au lieu de 200 qui ont été remis pour 80 bœufs, a informé une source à Kantigui.

Alerté de ce qui se tramait, le donateur s'est déplacé à Bittou pour " voir clair " dans le partage. Devant son intransigeance, les 200 bœufs lui sont présentés. Ils ont été ensuite égorgés et distribués aux différents bénéficiaires. Toutefois, selon le confident de Kantigui, le partage n'a pas été effectif, du moins, équitable, d'autant plus que certaines personnes n'ont pas eu leur part de viande. Ces dernières accusent certains responsables chargés de faire la répartition d'avoir eu des agissements peu scrupuleux. C'est donc dans une ambiance de méfiance d'après-fête que certains se regardent à Bittou. Kantigui craint que ces comportements découragent le généreux donateur la prochaine fois.

Bogandé : des mineurs se saoulent dans les maquis

A l'occasion de la fête de Tabaski, Kantigui a constaté que des enfants s'adonnent, à cœur joie, à la consommation " sans modération " des boissons alcoolisées dans la ville de Bogandé. Des mineurs, par centaines, avaient envahi certains débits de boissons pour faire le "Show", au nez et à la barbe de la population. Malgré la législation qui interdit formellement aux mineurs de fréquenter les débits de boissons et surtout d'y travailler, des adolescents, à ce qu'on dit, sont les " meilleurs clients " des maquis pendant les fêtes à Bogandé.

Euphoriques, ces mineurs ne se limitent pas à la fréquentation de ces lieux dangereux et à la consommation excessive des boissons alcoolisées. Ils se donnent le malin plaisir d'occuper anarchiquement les principales artères de la ville. Ce jour de fête, le vrombissement de leurs motos et les acrobaties auxquelles ils s'adonnaient ont créé un vacarme et perturbé la circulation. Kantigui interpelle les autorités administratives et appelle les parents et les détenteurs des maquis à plus de responsabilité pour une véritable protection des enfants.

Kantigui

Kantigui2000@gmail.com

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