Au Plateau, les musulmans se sont donné rendez-vous, le 9 juillet 2022, dès 7 h du matin, à la mosquée Salam pour accomplir la prière de l'Aïd el Kebir.
Après les deux rakats de la prière, l'imam Cissé Djiguiba, recteur de la mosquée, a axé son sermon sur le sens de fête, à travers l'immolation du mouton par le prophète Ibrahim, en lieu et place de son fils. Le Saint Coran, commence-t-il, raconte que le prophète Ibrahim qui avait été éprouvé par l'enfantement car ayant eu son premier fils à un âge très avancé, a encore été éprouvé par son créateur qui lui demande de lui sacrifier son unique fils. Mais au moment de passer à l'acte, Dieu remplace l'enfant par un gros bélier. C'est cet acte que les musulmans du monde entier commémorent à travers le sacrifice du mouton. " En remplaçant l'enfant par le bélier, Dieu montre que le sacrifice humain est à proscrire ", a-t-il expliqué.
Par ailleurs, la vie du prophète Ibrahim, a indiqué l'imam Cissé Djiguiba, est un enseignement, une leçon pour tout être humain. " Ibrahim est un homme de foi, un chef de famille vertueux, un leader dont le parcours a été jalonné de défis. Ceci est une leçon pour nous tous. Beaucoup d'entre nous, lorsque nous sommes confrontés à une épreuve, nous remettront en cause notre engagement envers Dieu ", a affirmé le guide religieux. Et d'enseigner : " Les épreuves nous rappellent la futilité de ce monde. Et, les épreuves infligées au croyant servent à lui permettre d'exercer une domination. Les épreuves nous conduisent également à faire un examen de conscience ". Il a ensuite exhorté les hommes musulmans à être des pères de famille modèles.
De plus, le partage de la viande de mouton aux voisins, a souligné l'imam Cissé Djiguiba, est un signe de cohésion. A la fin de la prière, l'imam a immolé son mouton, ouvrant ainsi la voie à chaque musulman de sa commune qui a pu se procurer l'animal d'en faire de même.