Après deux jours, soit du 8 au 10 juillet, consacrés à la musique, exposition d'arts, gastronomie et la danse, la 5èmeédition du festival Rumba axé sur le thème : "Rumba mokili mobimba ", traduit en français "Rumba, comme patrimoine universel" a tiré ses rideaux, dimanche 11 juillet 2022, à la place gare centrale à Kinshasa-Gombe.

A cette occasion, le comité d'organisation du festival a décoré trois artistes congolais notamment : l'auteur compositeur Jeannot Bombenga; le percussionniste Yatula Pierre alias Petit pierre ainsi que le guitariste Guvano Mwana Vangu.

Encore vivants, ces trois légendes des années 70 sont considérées par les organisateurs du festival comme étant des patriarches de la musique congolaise.

Cette initiative a été saluée par plusieurs festivaliers venus prendre part à cette activité voulant, cette année, valoriser et pérenniser la rumba congolaise, après son inscription au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco.

"C'est une très bonne initiative aujourd'hui de rendre hommage à ces trois monstres sacrés de la rumba congolaise pendant qu'ils sont encore vivants", a déclaré Jean-Marc Mantwaki, journaliste à la Radio Okapi.

En plus des expositions d'arts destinées à la promotion de la Rumba congolaise, ces assises ont été, durant les deux jours, littéralement agrémentées par les prestations de quelques artistes de l'ancien tout comme de la nouvelle génération, venus de Lubumbashi, Kinshasa et de Brazzaville.

Il s'agit de vieux loups comme Koffi Olomide, Reddy Amisi, Nyoka Longo, alors que du côté de la nouvelle génération il y avait Héritier Watanable, Innoss B, Ibrator Mpiana, Dj Amaroula ne se sont pas, comme leurs aînés, empêchés de gratifier le public sur scène.

Promoteur de Fire, Didier M'Pambia, satisfait de l'organisation du festival, n'a pas caché ses sentiments de joie qui, plus est, pense que la promotion de la rumba congolaise doit être efficacement assurée afin de ne pas prendre une toute autre direction. Ce, à l'instar de la rumba dénommée "2.0 " qui, à l'en croire, revêt un caractère du style américain afro-pop.

De son côté, Brain Tshibanda de la Rumba Parade estime que le public a honoré cette musique : " J'ai remarqué que comparé aux autres éditions précédentes, celle-ci a drainé un très grand public", a-t-il déclaré.

De la possibilité de la disparition de la Rumba congolaise, Brain Tshibanda répond par la négative, en espérant à la nouvelle génération qui, selon lui, ne cesse de se ressourcer et d'autres proposent des combinaisons aboutissant à des messages avec d'autres genres musicaux.

Organisé par le collectif festival Rumba parade et le festival international de la rumba et de l'élégance (FIRE), cette manifestation vise à promouvoir les richesses culturelles du Congo : le style vestimentaire, la musique congolaise, les arts plastiques ainsi que les arts culinaires.