Congo-Kinshasa: Ministère de justice /Les femmes de la VLFP présentent leurs doléances sur l'impunité des unions et grossesses précoces

Me Pélagie Ebeka Mujangi, directrice de cabinet de la ministre d'Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux a reçu hier mardi 12 juillet, une délégation des femmes du " Projet Voix et leadership des femmes pour le plaidoyer" dans son bureau au cabinet ministériel. Ce groupe de femmes s'était rendu pour la rencontre avec la ministre de tutelle, pour lui exposer leur désidérata en ce qui concerne l'impunité des unions et grossesses précoces. Ces femmes disent espérer trouver auprès de Rose Mutombo, les défis et atténuations pour couper court au phénomène de fille-mère à la merci de la rue.

" Nous sommes venues voir Mme la ministre d'Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, pour échanger sur les défis et atténuations de ce phénomène. Nous avons été reçues par la directrice de cabinet. Mme Pélagie Ebeka Mujangi nous a donné des informations très riches. Nous avons noué par là un partenariat pour continuer à travailler ensemble sur la question. Elle nous a demandé de contacter d'autres ministères tels que l'EPTS et des Affaires sociales pour qu'ensemble nous puissions prendre des mesures pour éradiquer ce phénomène ", a fait savoir Astrid Tambwe, porte-parole de ce groupe.

Pour ces femmes, "cette catégorie de personnes sont des enfants qui constituent la cuvette centrale pour le lendemain mais dans nos constats nous avons vu que très souvent, le cas de filles mères est négligé ; Et au finish, c'est peut-être seulement la famille de la fille qui est déjà confrontée à plusieurs défis qui prend en charge de son enfant et le petit enfant".

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Par ailleurs, elles reconnaissent tant soit peu des avancées au niveau national, sur le plan normatif, par rapport à la protection de l'enfant. Mais, elles notent encore des efforts à fournir dans la praticabilité car, disent-elles, d'après leurs recherches menées, il y a près de la moitié des familles en RDC maltraitent encore et chassent leurs filles de la maison, pour les exposer à des dangers à la merci du trottoir.

"Dans nos enquêtes, nous avons trouvé qu'il y a plus ou moins 40% des filles qui sont abandonnées à leur triste sort. Elles sont chassées de leurs familles et l'auteur de la grossesse fuit ses responsabilités. Vous voyez que c'est un enfant qui élève un autre enfant qui est confronté à toute cette situation socio-économique que nous connaissons.

Comme solution, nous proposons une prise en charge holistique. Donc, avec tous les autres ministères. Nous devrions tabler sur ce phénomène et prendre des mesures pour une prise en charge holistique de cette catégorie de personnes", a remarqué Astrid Tambwe, ajoutant par ailleurs que "cette enquête, nous l'avons menée dans trois provinces de la RDC notamment, la ville de Kinshasa, dans les provinces du Grand Katanga et au Sud-Kivu.

Sur les trois provinces, c'est la ville de Kinshasa qui est la plus exposée. Mais dans le cadre des autres études, c'est plus dans le Grand Kasaï qu'on trouve ce phénomène. Nous ne sommes pas la seule équipe à avoir mené ces études. Il y a beaucoup d'études qui se recoupent dont l'une de nos collègues menés au quartier Badara vers N'sele. Elles étaient frappées par le nombre de filles mères qu'elles avaient trouvées sur place. Nous ne nous sommes pas basées sur notre étude seulement. Nous nous sommes intéressées également aux études antérieures.

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