La cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) devait juger à partir de ce mercredi 13 juillet six militaires accusés de " complot contre la sûreté de l'État et non dénonciation de crime ". Un projet d'assassinat du président Talon, selon les chefs d'accusation présentés à l'ouverture de l'audience qui a été rapidement renvoyée.
Le procès a été renvoyé suite à une requête de la défense. Un des prévenus contestant sa mise en accusation a formulé un pourvoi devant la Cour suprême qui n'a pas tranché avant l'audience de ce jour.
Pour l'un de ses avocats, il ne pouvait en effet pas y avoir de procès sans la décision de la Cour suprême. La loi a changé, a tenté de répliquer le procureur spécial Mario Mètonou, mais l'avocat a insisté et a demandé l'arbitrage de la Cour constitutionnelle. Il a finalement été suivi par la cour et même par le procureur spécial.
Le procès a donc été rapidement renvoyé sans fixer d'échéance. Il faut désormais attendre l'arrêt de la Cour constitutionnelle avant de le programmer.
Les six accusés sont tous des militaires, il y a notamment un lieutenant des forces navales. Ce mercredi matin, ils sont arrivés menottés avec des gilets de détenus. Ils ont été arrêtés en 2018 pour avoir adhéré à un projet d'assassinat du président Talon, selon les faits d'accusation. À la manœuvre, l'officier des forces navales mécontent de la gouvernance Talon, à l'origine de grosse frustration dans l'armée selon lui.