Si l'on se fie aux réactions des internautes suite aux nouvelles révélations de Sherry Singh, l'exercice n'a pas convaincu.
C'est que, comme toujours en matière audio-visuelle, la forme l'emporte sur le fond. On glose éperdument sur la prestation du journaliste au point de ne rien retenir, ou presque, des faits cruciaux révélés par l'ancien CEO de Mauritius Telecom.
De ce (trop) long entretien, il y a au moins trois informations capitales que les citoyens devraient retenir.
La première, et la plus importante, c'est que le Premier ministre a agi dans l'illégalité quand il a imposé une action douteuse à un CEO qui ne doit prendre ses instructions que de son conseil d'administration.
Aussi grave est le fait établi que l'action a été menée par un pays étranger pour des vagues raisons, apparemment, de sécurité mauricienne, peut-être indienne. Singh a révélé avec précision que les Indiens ont effectivement eu accès au trafic du câble SAFE, le "poumon" du pays en termes de communication. Et cela alors que ce câble est la propriété non pas de Mauritius Telecom mais d'un consortium international de plus d'une dizaine de pays.
Autre révélation : le "survey" des Indiens n'est que le prélude à l'installation d'"équipements" de sniffing.