L'interrogatoire de l'ex-Chief Executive Officer de Mauritius Telecom a été ajourné à cet après-midi. C'est ce qu'a déclaré son avocat au bout d'une heure dans les locaux du Central CID aux Casernes centrales, ce jeudi 14 juillet.
Me Gavin Glover a expliqué avoir demandé au commissaire de police Anil Kumar Dip de reporter l'interrogatoire de son client à cet après-midi en raison de ses obligations professionnelles en cour ce matin. Requête qui a été agréée.
C'est à 9 h 30 que Sherry Singh est arrivé aux Casernes centrales accompagné de son homme de loi Gavin Glover ce jeudi 14 juillet.
Il est prévu qu'il soit interrogé "under warning" par les éléments du CCID. Des policiers de cette unité, commandée par l'adjoint au commissaire Jangi, sont d'ailleurs venus lui remettre sa convocation en main propre, hier après-midi, à son domicile, à Ébène. Trois accusations auxquelles l'ex-CEO de MT aura à répondre ce matin : diffamation criminelle, infraction à l'Information & Communication Technology Act et diffusing false news. Ces accusations font suite à la plainte du Premier ministre, Pravind Jugnauth, contre lui lundi. Sherry Singh s'attendait à être convoqué aux Casernes centrales car il a passé la matinée d'hier avec ses hommes de loi à préparer cet interrogatoire.
Les policiers n'ont pas attendu de décrypter les bandes sonores pour confronter Sherry Singh, comme ils le font habituellement avec d'autres personnes qu'ils vont interroger. Selon nos informations, l'ex-CEO de MT sera confronté à l'intégralité des entretiens qu'il a accordés jusqu'ici. Cet interrogatoire, selon une source au quartier général de la police, prendra plusieurs heures.
Ce qui donne à penser que Sherry Singh pourrait être placé en détention. Pour parer à toute éventualité, la police a pris des dispositions pour assurer la sécurité aux Casernes centrales. Les éléments de la Special Supporting Unit contrôleront les entrées du quartier général de la police et seuls les avocats de Sherry Singh y auront accès. Quoi qu'il en soit, Sherry Singh paraît serein.
Hier, après avoir reçu la visite des policiers, il était d'un calme olympien et a réitéré avoir agi en patriote. Après son grand déballage de mardi, il s'attend à des réactions en chaîne. "Si je devais m'enfuir pour éviter d'être emporté par un tsunami, j'aurais attendu patiemment la fin de mon contrat. J'ai préféré partir car il est temps de rassembler la population".