La gestion transparente de la dette par la Côte d'Ivoire fait école. Lors de la 9ème Conférence du Forum de Paris (7 au 9 juillet dernier), le ministre de l'Economie et des Finances Adama Coulibaly a partagé l'expérience ivoirienne en la matière. C'était au cours d'un panel sur la transparence de la dette et le partage d'informations sur la vulnérabilité de la dette et des obligations souveraines vertes, sociales et durables.
" La transparence est devenue une question critique qui s'inscrit dans la dynamique amorcée au cours des dernières années sous l'impulsion des institutions financières internationales ", a fait savoir Adama Coulibaly.
Cette dynamique, a-t-il poursuivi, s'est renforcée dans le cadre de l'Initiative de suspension du service de la dette mise en place en réponse à la Covid-19, avec des exigences plus fortes en matière de qualité des informations, d'exhaustivité et de fréquence des reporting.
Il est revenu sur les importants efforts de la Côte d'Ivoire en matière de transparence notamment, depuis son retour sur le marché international des capitaux en 2014 avec l'affichage des données sur différents sites et la transmission régulière d'informations aux institutions internationales, conformément aux engagements ".
"La Côte d'Ivoire a mis en œuvre une stratégie reposant sur les trois axes: l'information continue des partenaires et investisseurs sur les récents développements en matière économique et financière , l'accès élargi et facilité des partenaires et investisseurs à des informations fiables et complètes à travers la publication de bulletins mensuels, et la mise en place d'un desk spécifique permettant de répondre de façon très réactive aux sollicitations et requêtes des partenaires selon leurs besoins ", a-t-il éclairé. Toute chose qui a permis à la Côte d'Ivoire d'accroître significativement sa capacité de mobilisation de ressources, et de diversifier ses partenaires aussi bien multilatéraux, bilatéraux que privés. La démarche est par ailleurs très appréciée par les agences de notation, avec pour conséquence le relèvement de la notation financière la Côte d'Ivoire qui figure désormais dans le top 5 des meilleures notations du continent africain, et ancrée fermement dans la catégorie BB.