Madagascar: Grève au MAE - La Présidence de la République intervient pour débloquer le statu quo

Le ministère des Affaires étrangères fait toujours face à la grève de ses employés depuis ces quatre dernières semaines. La Présidence de la République s'immisce pour débloquer la situation.

Quatre semaines après le début de la grève, la situation reste toujours au point mort au ministère des Affaires étrangères. Le service minimum est toujours appliqué par les employés qui ne comptent pas encore reprendre les horaires réguliers du travail. Ces derniers s'alignent derrière les revendications soutenues par les syndicats Syncormae et Sympirama.

Ils ont lancé, il y a presque un mois, leur préavis de grève et ne font plus machine arrière depuis la mi-juin. Le mouvement qui est engagé est muté en mode grève générale et paralyse alors l'administration au QG de la diplomatie malgache. Les services fonctionnent au ralenti à Anosy avec des prestations très réduites.Dans la foulée, les bruits courent, depuis quelque temps, concernant un coup de balai qui guette les membres du staff du ministère.

Début de semaine. La Présidence de la République est venue à la rescousse pour débloquer la situation. " Des hauts responsables au niveau de la Présidence de la République nous ont sollicité pour essayer de trouver une issue à la situation au niveau du ministère ", nous a confié hier Andria Razakandrema, président du Syncormae. Deux rencontres ont déjà eu lieu " la semaine dernière et en début de cette semaine ", a-t-il affirmé. " Et c'est déjà un bon signe à nos yeux dans la démarche de résolution de nos revendications ", poursuit-il. Car jusqu'à présent, les grévistes estiment avoir été ignorés dans leur mouvement et les portes se sont fermées face à eux.

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Primature. Après l'" échec des discussions " avec le ministre des Affaires étrangères, les syndicats ont " demandé à rencontrer " le Premier ministre Christian Ntsay en juin. Mais la demande est restée lettre morte, selon le président du syndicat Syncormae. Toutefois, ils n'abdiquent pas. Les syndicalistes persistent et refusent de céder par rapport à leurs revendications. " Nous maintenons toujours nos revendications ", a martelé Andria Razakandrema, président du Syncormae. Des revendications qui portent essentiellement sur la régularisation de leurs avantages et l'application des dispositions relatives à la rotation du personnel du ministère.

Devant les députés. Le ministre est tenu en haleine et tente, à plusieurs reprises, de désamorcer la crise qui frappe son département. Mais l'issue demeure introuvable. Son appel à l'apaisement a été ignoré par les syndicalistes. Et les deux tours de dialogues, qui ont eu lieu autour d'une table ronde, en juin, sous la houlette de Richard Randriamandrato en face des leaders de la grève, semblent être insuffisants pour faire baisser la tension et convaincre les employés à regagner les bureaux. Ils se sont soldés par un échec. Et la tension est montée d'un cran après l'intervention du ministre des Affaires étrangères devant les députés fin juin.

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